Vision - Guillaume VISSAC
Fragment 98
Au bord du gouffre à me suspendre aux balises pour aveugles moulées au sol.
Nous attendons que la décapiteuse mécanique s'avance jusqu'au quai noir de monde et de corps compressés. Un seul mouvement de foule et la chute sur les rails nous heurtera plein fouet.
Les lames de la décapiteuse s'abattront sur nos nuques, les portes s'ouvriront dans le sang et la sueur, les hourras
de la foule enfin satisfaite.
Mais non, le train s'avance, identique et bondé, nous attendrons le suivant, qui lui n'arrivera jamais.
J'associe ces images au Fragment 98 car elles décrivent le quais, les valises, les personnes et le danger de la gare ...
Démontrer l'attente du train, évoquée à la fin du poème .
Photos personnelles