Réflexion personnelle - Droit de mourir
Si l'esprit de la médecine est de donner le meilleur de soi-même pour sauver un patient, de faire tout son possible pour le maintenir en vie, c'est un beau témoignage de civilité, de moralité.
Mais est-ce qu'il n'y a pas quelque chose de plus essentiel encore, qui est la liberté de laisser le patient décider de sa mort ? Est-ce que ce n'est pas plus beau, l'acte de solidarité, de fraternité ?
Car si on peut comprendre la douleur du patient on ne peut pas la ressentir. Et si on peut imaginer ce qu'il se passe dans sa tête on ne peut le penser nous-même.
Si le don de la vie est peut-être un des plus beaux cadeaux au monde, est-ce que le don de la mort ne doit-il pas être reconsidéré ?
Parce que la mort, pour certains, c'est ça :
la délivrance
Et parfois, vivre, c'est plus dur que mourir.
Vivre, c'est affronter la réalité, la souffrance, les traitements, la torture psychologique.
Mourir, c'est trouver le repos, la sérénité, la paix.
Les médecins apprennent à donner les faits aux patients. Mais ce que ces derniers veulent vraiment savoir, c'est s'il y a de l'espoir. Et quand il n'y a plus aucun espoir, à quoi ça sert vraiment de s'acharner à garder des organes vitaux en vie, alors que le patient est déjà en train de se perdre, en train de sombrer, de s'abandonner à la mort ?
Car si on peut considérer magnifique l'idée de se battre jusqu'au dernier souffle pour le malade, le laisser mourir à petit feu, ce n'est déjà plus tout aussi beau...
"Ecrire ne saurait-être qu'un acte de fraternité"
Et si c'était, ici :
Tuer ne saurait-être qu'un acte de fraternité ?