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Publié par Ophélie

Magnus ?  Je n’avais pas entendu ce nom depuis bien longtemps… Tout cela remonte à bien longtemps maintenant, la belle époque.  Nous traversions les Etats-Unis, passant par Los Angeles, New-York ou encore San Francisco. Nous, c’était moi, Terrence, May et lui. Nos relations pouvaient paraitre compliquées, mais en réalité tout était très simple, tout les quatre nous étions comme une famille, qui s’unissait au fil du temps.  Mon compagnon, Terrence avait une relation frère-sœur avec May, qu’il ne pouvait pas quitter, elle-même était éprise d’amour pour Magnus.  La mort de May après sa terrible maladie nous a tous séparé. Chacun a fini par repartir de son coté. Terrence me disait que je lui rappelais un souvenir trop douloureux. Mais revenons-en à Magnus.  Dès que je l’ai rencontré, j’ai tout de suite ressenti un certain mystère sur sa personne, mais peu à peu il avait réussi à s’ouvrir grâce à l’amour de May et à notre fort lien. Lui aussi avait été dévasté par la tragique annonce. Je crois qu’après ça il a même quitté le continent  pour retrouver en Europe.  Ces quelques années avec eux trois furent les plus heureuses de ma vie
  
  
Portrait par Scott.
  
  
 
 
Oui, c’est vrai j’ai connu ce « Franz-Georg ». Seulement un peu, mais déjà trop à mon goût.  Je l’ai rencontré plusieurs fois quand nous étions gamins, mais sans lui accorder la moindre importance.  Lui et sa soi-disant mère sont les seuls responsables de la tristesse dans laquelle je vivais. Mon père à moi, Clemens, vivait avec lui. Ma mère avait eu une liaison quelques années auparavant, ils étaient fous l’un de l’autre, ils s’aimaient à jamais. Mais il vivait avec une autre femme et ensemble ils avaient adopté un enfant, le fameux « Franz-Georg ».  Mais mon père ne le considérait pas comme son fils, je l’ai bien vu, c’était moi son seul fils, moi le seul qu’il aimait.  Les quelques fois que nous nous sommes retrouvés, moi, ma mère, mon père et cet inconnu à mes yeux. Le père que nous partagions ne s’intéressait qu’à moi, tandis que l’autre restait là à nous regarder.
Et puis un soir, c’était la fin de l’été, il est revenu. Je dinais au restaurant avec des amis, avec mon père, il chantait, comme il avait l’habitude de le faire depuis qu’on s’était retrouvé quelques années auparavant.  Franz-Georg a reconnu son père, et s’en est suivi tout un incident dont je n’aime pas parler… La seule chose que je retienne c’est que ce faux-fils est le seul responsable du suicide de mon père, de mon héros. 

Portrait par Klaus.
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