Poème de Lorenzo - Alexandrino
Présentation de Paul Verlaine :
Paul Verlaine est né le 30 mars 1844 à Metz et mort à Paris le 8 janvier 1896. C'était un poète français. Il est connu pour avoir vécu une relation tumultueuse avec Arthur Rimbaud. En 1873, il tire deux coups de revolver sur son amant et le blesse. Ce geste marqua la fin de leur relation. Verlaine a écrit son premier recueil en 1866, il s'intitule Poèmes saturniens et rend hommage aux artistes du Parnasse. En 1894, il est couronné « Prince des Poètes ». Son poème le plus connu est peut être "Chanson d'automne".
Ce n'est plus le rêveur lunaire du vieil
air
Qui riait aux jeux dans les dessus de
porte ;
Sa gaîté, comme sa chandelle, hélas ! est
morte,
Et son spectre aujourd'hui nous hante, mince et
clair.
Et voici que parmi l'effroi d'un long éclair
Sa pâle blouse a l'air, au vent
froid qui l'emporte,
D'un linceul, et sa bouche est béante, de
sorte
Qu'il semble hurler sous les morsures du ver.
Avec le bruit d'un vol d'oiseaux de nuit qui passe,
Ses manches blanches font vaguement par l'espace
Des signes fous auxquels personne
ne répond.
Ses yeux sont deux grands trous où rampe du phosphore
Et la farine rend plus effroyable encore
Sa face exsangue au nez pointu de
moribond.
Paul Verlaine, Jadis et Naguère (1885)

Cependant, on peut remarquer que ce poème n'est pas sans similitude avec une oeuvre écrite auparavant !!!
Présentation de Lorenzino de Médicis :
Lorenzino de Médicis, dit Lorenzaccio est né le 23 Mars 1514 à Florence et mort le 26 Février 1548 à Venise. Il était le fils de Pierfrancesco de Médicis le Jeune et de Marie Soderini. Chassé par les Florentins, ils se rendit à Rome en 1530, où il a acquis la mauvaise réputation de coupe-tête des statues anciennes. De retour à Florence la même année, il est devenu le compagnon inséparable du duc Alexandre de Médicis, son cousin, récemment restauré dans la direction de la ville. Le soir du 5 janvier 1537, il tua ce dernier après l'avoir endormi dans ses appartements. Le 26 février 1548 Lorenzino fut percé de coups de couteaux par deux hommes, et il mourut en face de la maison de sa maîtresse Elena Barozzi sur le Campo San Polo.
Voici le poème dont Paul Verlaine aurait "emprunté" quelques vers :
Alexandrino
A Alexandre de Médicis
Ce n'est plus le noble acariâtre de Florence
Qui riait aux cieux dans le lit des jeunes filles ;
Sa gaîté, comme sa chandelle, baste ! finie !
Et son spectre nous hante : un gibier de potence.
hh
Voici que dans l'effroi d'un acte meurtrier
Sa pâle blouse a l'air, au vent froid qui l'emporte
D'un linceul, et sa bouche est béante de sorte
Qu'il semble hurler sous les pieux coups de mon épée.
Tel le bruit d'un vol de chauve-souris qui passe
Ses manches blanches font vaguement dans l'espace
Des gestes fous auxquels personne ne répond.
Ses yeux sont deux grands trous qui reflètent la mort
Et la farine rend plus effroyable encore
Sa face exsangue. Ô duc, ô mon beau moribond !
Photo i-voix
Verlaine = Imposteur ?!