Lettre d'Alexandre - Lorenzaccio
Ma chère dame Ginori
Madame, cela fait maintenant une nuit et une journée entière que mes pensées sont tournées vers votre doux minois. Je ne vous ai entrevu que quelques instants, mais cela a suffi à mon coeur et ma pauvre âme pour être conquis par tant de beauté, tant de majesté. Depuis ce jour béni tout mon etre est tiraillé par l'envie de vous revoir et rien que la pensée de vous parler est pour moi plus chère que tous les riches de cette chère et fière Florence. Vous devez me trouver bien cavalier moi l'homme éperdu d'amour et d'un désir ardent à votre égard. Je ne veux pas vous effrayer, je ne veux pas vous faire fuir loin de moi. Laissez moi juste apprendre à vous connaître, et apprenez à me connaître. Et si après cela je ne vous conviens pas un seul mot de vous et je disparaitrai à jamais de votre existence.
Votre dévoué serviteur
le Duc