Imitation - Mireille Fargier-Caruso
12.VI.2013
En m'inspirant des mots du recueil Silence à vif de Mireille Fargier-Caruso, j'ai écrit un poème.
Il y avait les hésitations que trahissaient tes yeux
Il y avait une barque sur la sérénité des fleuves
Il y avait tous les fruits du monde réunis dans nos cœurs
Il y avait l'absence des hommes, l'absence de tout progrès
Il y avait ce goût léger, un goût de citron
Il y avait le plaisir, il y avait tes baisers
Il y avait l'olivier sous lequel tu dormais,
Il y avait un bout de ciel sous les ronces effrayantes,
Il y avait l'hozizon et l'ombre jeune de l'acacia,
Il y avait cette chanson mouillée par la pluie, toujours la même mélodie,
Il y avait dans la mémoire,
Siècle après siècle,
L'injustice tatouée par le sang
Tout bouge avec le vent
Les saisons tombent
L'heure tourne
Il n'y a pourtant, ni vent ni horloge.
Il y a les mêmes vagues, les mêmes rêves,
Les mêmes paroles qu'autrefois
Notre histoire trébuche.
Il n'y a jamais eu d'amour,
Seulement de la passion,
Te souviens-tu de cette faim de vivre ?
Encore une fois,
Avant la pluie,
Trahis-nous pour m'adorer de nouveau
Encore une fois,
Tu déchires les chapitres du livre,
Et l'histoire s'achève ici.
Les '' Il y avait '' sont tirés de la page 69, '' Il n'y a pourtant '' de la page 84 et le '' Il n'y a jamais eu '' de la page 35.