Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Pages

Archives

Publié par i-voix

 

edward-scissorhands1.jpg

Tim Burton - Edward aux mains d'argent

 

Effraction, immersion, contraction : tout au long de l'année, les lycéens d'i-voix ont aimé couper-coller dans des oeuvres variées.

 

A la manière des cut-up de William Burroughs, des cadavres exquis surréalistes, des centons oulipiens, des MashUp vidéos, ils explorent ainsi, à l'ère du numérique, une façon originale de s'approprier des textes littéraires et d'en créer de nouveaux. Cette activité, ludique, permet de comprendre de l'intérieur l'univers d'un auteur, de faire résonner en soi ses mots, de partager les sensibilités et les imaginaires, de faire jaillir de soi des éclats de poésie. Alors peut-être la littérature retrouve son pouvoir de vibration et de façonnement.

 

Saurez-vous reconnaître les oeuvres qu'ils ont ainsi goulûment dépecées, chirurgicalement charcutées, poétiquement électrocutées ?

 

http://storage.canalblog.com/42/29/81024/5550697.jpg

Tim Burton - Edward aux mains d'argent

 

 


 

 

elle se tient droite

avec cette exacte nudité

la petite maison de pierre

dans son ventre  

 

Julien

 


Est-ce que je suis jolie ? Elle avait demandé ça dans une panique pure.
Elle détourne la tête, sans réponses, indifférente.
L'homme, lui,  ne dit rien. Il est abruti par ces mots qui ne demandent qu'une réponse...

 

Auriane

 


 

 

un             bocal              en                   verre            place                un             silence              sur            la             route mystérieuse

 

 


 

 

[]

 

-mettre un point sur un mot

-que ce qui change nos bruits

-apparaissent les chances de ce piège

-pour se creuser parfois en route

 

[]

 

 

Chloé

 


 

 Pas noir trop fort mes yeux ont mal ma bouche crie

 

Je crie pour dire non j'en veux encore ça fait mal

 

Peut être il est jour peut être pas mes yeux ont mal

 

Ils coulent peut être il fondent.

 

Leïla

 


 

 

Dir' le silence de ton bonheur les bras cloués... 

 

Olivia

 


 

Je – il, tu – débarque comme des pantins dans cette chambre façon Six Feet Under. Les quais débordent encore : j’ai trop de sang dans les bras, la tête. Des fourmis dans les doigts, un seul mouvement vers l’avant, plus ou moins brusque. Ton visage en gros plan surexposé, pourrait déjà précipiter ce mouvement. Passé-présent catapulté flash-forward je sais pas quoi, je réponds des « oui mais » à la moindre question. Tu vois de quoi je parle, tu sais comme je le pense, je m’y plie puis retiens. Tu souris trop, trop fort, tes yeux sont trop tes yeux, là vient des rapports, ils tombent comme des quilles, le grain de ta peau varie sous l’éclairage la police se pointe mais coup de filet, genre commissariat, je sais pas, trop interminable. J’ai ma tête sous ta cravate dans ton épaule à voir pare-brise double contre toi, le sang giclé par dessus. Mes yeux fermés, mon monde bascule. Vertiges. Je t’ai dit déjà que j’avais trop de sang, etc. ? J’ai comme un pied à côté, m’accroche à toi pour pas glisser, faire semblant ça ne m’aide pas. Tu me dis je reviens, je te vois quitter la pièce, toute lumière off, des corps désassemblés. Sans être sorti tu reviens de l’arrière: c’est un couteau de cuisine que tu me plantes entre les omoplates et devant l’oeil, la chair découpée méthodique. Quelque part je suffoque, souris. Ils nous interrogent les uns après les autres, deux preuves sont maintenues contre moi au procès. Tu imagines les usagés ? Ils me plaquent, le meurtre arrive. 

 

 

 

Bœuf et tête de veau, 1923, Chaim Soutine

 

Hadrien

 


 

 

La foule M'ACCUSE de changer de visage.

 

 

Julie

 


 

Tu appelais les lambeaux de rire sur ma joue.

 

Léa K-C

 


 

lampions-ocean.jpg

 

Elle suspend au plafond des lampions de couleur.

Promesse dispersée dans le ciel blanc.

J'étends mes bras sur le vide au-dessus.

Ensemble, on baisse les yeux sur le silence de l'océan.

 

 

 

 

 

 

(Pierre, Judith, Adrien, Philémon.)

(Montage photo : Lien 1 & Lien 2)

 

  Léna

 


 

Des cheveux d'étoiles soufflent des rêves parfumés.

 

Mathilde

 


 

Au bord du gouffre, il tombe effondré. Ou même pire. Il gît froid. On se regarde éteint. On se dit non, ne disons rien. Je lui dis : c'est une blague ? Elle me fait : non. Mais je refuse.

 

 

Mona

 

 

 


"Les îles roses, mauves et violettes n'ont qu'à fermer leur gueule."

 

Julie

 


il pleut sur la gare

je marchais sur la neige

en silence

les soleils bancals

sont tellement pâles

pleurant d'horreur

je marchais

parmi les corps inhabités

 

 

Louis

 


edward-scissorhands1.jpg

Tim Burton - Edward aux mains d'argent

 

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article