Histoire littéraire - Magnus : Matthías Johannessen
« Ma pensée
et non une caresse
je t'ai frôlée
pourtant
de ma pensée
ma pensée
et non une caresse
comme ta mémoire
ou les mots non prononcés
ou tes yeux clos
et pourtant ta mémoire
les mots et les regards
sont la caresse d'un jour passé
sur mes pensées. »
Un poème de Matthias Johannessen. « Au toucher ».
Matthías Johannessen est né à Reykjavík en 1930. Diplômé d’études nordiques, de littérature islandaise, et plus tard d’histoire littéraire et de théâtre à Copenhague. Journaliste au Morgunblaðið jusqu’en 1959, il travailla ensuite dans l’édition. Il a écrit de nombreux recueils de poèmes, des essais, des biographies et des traductions.
Un poème qui apparaît à la fin du roman, p 233. Il est étonnant parce que bâtit sur un système de répétition. On peut prendre comme exemple l'anaphore « ma pensée et non une caresse » qui souligne cette particularité syntaxique. Les mots pensée et caresse sont ainsi présents du début à la fin et rendent ce poème très particulier.