Histoire culturelle - Les Liaisons dangereuses
Le Libertinage
Tout d'abord, le libertinage est un courant de pensée qui a débuté aux environs de la Renaissance, certains auteurs des Lumières sont d'ailleurs considérés comme des libertins. Avant tout le libertinage est une pensée libérée de toute dogme ou contrainte. On peut ici citer la devise de l'abbaye de Thélème de Rabelais dans Gargantua qui est « Fais ce que voudras », cette devise retranscrit bien la manière de penser des libertins. Ce sont des écrivains ou penseurs comme Cardan, Paracelse ou encore Machiavel, qui en relisant les théories du philosophe Épicure, ont inventé le libertinage en Italie au XVI èmesiècle.
Au tout début, les libertins sont des personnes qui à Genève ne respectent pas les règles strictes du protestantisme créées par Calvin. Le courant de pensée libertin est aussi un rejet des pratiques strictes religieuses, Dom Juan de Molière est une critique de la religion. Les libertins sont aussi matérialistes, ils ne croient pas aux choses spirituelles, mais en tout ce qui est réel et concret. Bien évidemment, ils ne croient pas au miracles, aux oracles et autres superstitions religieuse ou païenne. On voit au XVII, de plus en plus de salons littéraire se former, les libertins les utilisent donc pour faire passer leurs idées et critiquer le mensonge des prêtres et les impostures du clergé, les libertins se font donc discret par précaution politique. Ces clubs secrets renforcent la position théorique assumée, qui reprend la distinction de Michel de Montaigne entre le privé et le public.
Les auteurs libertins appartiennent aussi aux Lumières. Ces auteurs tels que Sade ou Crébillon, se font connaître plus pour l'esprit frondeur qu'ils insinuaient dans leurs œuvres que pour l’œuvre elle même. C'est bien au XVIII èmesiècle que l'écriture libertine prend une nouvelle contenance. En effet, des auteurs comme Laclos ou Crébillon( fils) avec Les Liaisons dangereuses et Les Égarements du cœur et de l'esprit mettent en scène un esprit libertin en quête égoïste de plaisir. Les codes changent et les libertins sont présentés maîtrisant et dupant parfaitement la société, ainsi qu'en ayant pour défi de séduire les femmes qui deviennent des « proies ».