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Publié par Evane

Le recueil le bel incendie parle beaucoup du métissage entre les populations guadeloupéennes et indiennes et de la richesse de ce mélange. J'ai donc recherché comment ces peuples a priori éloignés se sont rencontrés.

En Guadeloupe, en 1848, l'abolition de l'esclavage entraine un manque de main-d'oeuvre dans les champs de plantations. Cependant, les dirigeants ne sont pas autorisés à faire venir des Noirs ( africains ou caribéens) car l'Angleterre y voit une forme de traite déguisée. Il est alors suggéré à la France d'aller chercher des hommes dans sa colonie indienne.                                              

                             http://cqoj.typepad.com/chest/images/cpdarselameca_12.jpgsource

 

 Les agents de recrutement font miroiter aux indiens un Eldorado basé sur le climat, l'argent, la liberté et l'anonymat, où la vie est facile et douce.

Toutes les classes sociales, chargées de toutes leurs richesses ( épices, graines, bijoux, tenues, instruments de musique, livres...) embarquent pour une longue traversée. Installés dans des bateaux de commerce aménagés sommairement pour l’acheminement vers la Guadeloupe jusqu’en 1870, puis dans des bateaux spécifiques .

Ce commerce humain est une affaire lucrative pour la France, mais la concurrence s’installe avec les bateaux anglais, plus efficaces et plus nombreux en Inde. 

Les conditions de vie sont difficiles : Manque d’espace et promiscuité et facilitent un brassage humain, la nourrriture est abondante mais très mauvaise.

Le voyage dure de 3 à 4 mois, avec une escale ( à la Réunion, à l'ile Maurice ou à Sainte-Hélène).

 La vigilance de l'Angleterre sur les agissements de la France étant stricte, les rappels à l'ordre sont nombreux.

Bien que l'hygiène soit approximative, grâce  au médecin qui est à bord, la mortalité est de 2,69 %, un taux faible.

L’arrivée des bateaux indiens est une attraction majeure pour la population locale.

Les différences de mode de vie, de religion, de climat sont autant d’éléments rompant avec le vécu des indiens. Leurs conditions de vie empirent pour la majorité,et certains en viennent à brûler des champs de canne à sucre afin d'être nourris, quitte à être envoyés en prison. Néanmoins, quelques uns  arrivent à obtenir quelques parcelles de terres afin d'assurer un avenir à leur enfants.

 

  http://jm.sutour.pagesperso-orange.fr/visite%20enmartinique/arbres/canne%20a%20sucre/canne%20inde.jpgsource                              http://jm.sutour.pagesperso-orange.fr/visite%20enmartinique/histoire/esclavage/esclavage%20vie07.jpgsource


Au final, en 1906 il reste environ 13330 indiens sur l'île (y compris ceux qui y sont nés).


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