Elements biographiques - Pierre Le Pillouër
Interview sur le parcour du poète Pierre Pillouër.
(Surligner avec le curseur de la sourie les mots en noir pour les voir)
Je me souviens très bien de mon premier choc poétique, je le dois à
un instituteur de CE2 dans une école communale de la Bresse
louhannaise, un type extrêmement violent qui finirait aujourd'hui en
tôle; une grande mèche noire rebelle qui volait lorsqu'il giflait ou
cognait le tableau, une voix qui tonnait et nous glaçait les genoux mais
on l'adorait parce qu'il était drôle et passionnant.
Un jour il nous a expliqué et fait apprendre Le dormeur du val, j'ai été
saisi par la musique et la chute de ce sonnet. Plus tard à une époque où j'ai oublié la poésie
redécouverte en terminale avec les surréalistes.
Dix-sept ans et je suis un lecteur paresseux, assez peu cultivé, les
anecdotes sur les poètes m’intéressent plus que leurs écrits .
Suit 68 et une période où je lis davantage Marx, Lénine, Trotski et les
journaux, les magazines que les poètes.
Trous noirs, combats.J’ai plus de sympathie pour
Benjamin Péret dont j’achète les oeuvres complètes sans les lire
vraiment. Son personnage m’attire et son texte Le déshonneur des
poètes.
En 1980, à 30 ans, je retrouve le goût de lire et d'écrire, rencontre
Jacques Lepage et des poètes à Nice dont Daniel Biga et Maryline
Desbiolles, première participation à une aventure de revue Poésie d'Ici (revue niçoise).
En 1983, j'intègre le comité de rédaction de la revue TXT dirigée par Christian Prigent qui publie
Sabots les abats, une plaquette puis mon premier vrai livre :
Pancrailles.
Je participe à de nombreuses lectures publiques en France et à
l'étranger.
Rencontres avec des artistes : Denis Castellas, Ben, Hubert Duprat,
Stéphane Bérard, Nathalie Quintane.
Dix ans plus tard, dissolution du groupe TXT.
Traversée d'un désert. Pénible épreuve. 2001, je mets en ligne grâce à
une aide du CNL.
Sitaudis, le premier site de poésie comparative
avec le webmaster Emmanuel Olégine.
2002 Poèmes jetables éditions Le Bleu du ciel.