Election - Hervé Eléouet
Mon poème favori parmi les poèmes objets de Hervé Eléouet est le "Poème tasse ".
La première partie sur "le tour de la tasse" m'évoque le sommeil et l'univers du
rêve, notamment avec les mots "ensommeillé", "cette nuit ", "rêvais-je". Grâce à ces mots, je trouve cette partie douce, délicate, pleine de tendresse. Comme une réminiscence, une sensation de
calme et de sérénité m'envahit lorsque je lis cette partie.
Le second paragraphe où le poète conte son rêve semble représenter le printemps et la nature, notamment à cause des mots "pinson","fleurs", "cueillais", "corolles","barcarolles". D'ailleurs le motif de la tasse où sont écrits ces quelques lignes, est lui même recouvert de fleurs ! Les fleurs dans le poème et sur la tasse ont la même couleur : elles sont brunes. Cette partie rejoint la première dans la mesure où on retrouve la même impression d'ouverture et de souvenirs retrouvés. L'ouverture est ressentie doublement, d'une part avec l'ouverture des fleurs (" ouvrant leurs corolles") mais aussi sur le dessin puisque les fleurs sont peintes écloses.
D'autre part, tout le long du texte, on relève des mots tels que " chant ", "
rime ", " son " qui peuvent renvoyer à l'univers des paroles et des mots, ce qui inclut également la poésie.
La fin du poème, inscrite dans le fond de la tasse, marque une rupture, une véritable cassure avec le reste du poème. En effet,ni le rêve, ni la nature n'apparaissent et la "rue", donc le monde urbain apparaît avec me retour de la réalité (donc la fin du rêve). De plus, il y a écrit "le café bu" ce qui s'intègre parfaitement avec la suite du texte dans tous les sens du terme, c'est à dire que la tasse (l'objet) se trouve vide car le liquide a été bu lors du petit déjeuner, au réveil du poète qui repense à son rêve mais cette phrase exprime aussi la fin du poème.
En ce qui concerne l'objet en lui même, on remarque que sur les parois
extérieures de la tasse, il y a écrits des lignes sur le rêve, et que le fond de la tasse, lui parle plutôt de la réalité. On en déduit que le poème voulait peut-être dire que le rêve entourait
la réalité.
Où comme un petit pinson
Je chantais des barcarolles
Et cueillais la rime au son
Des fleurs ouvrant leurs corolles