Association - Salvador Dali
en cherchant à
voir derrière les
apparences on
prend encore le
risque de croiser
un regard
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En lisant ce poème, un tableau du célèbre peintre espagnol Salvador Dali m'est venu en tête.
Ce tableau s'intitule " Apparition d'un visage et d'un compotier sur une plage " .
Cette huile sur toile surréaliste a pour dimensions 115 cm x 144 cm et a été réalisée en 1938. Elle est actuellement exposée au Centre Georges Pompidou, à Paris.
Selon moi, le poème de Philippe Rahmy suggère un sens caché, des éléments invisibles au premier regard pouvant apparaître si l'on prend la peine d'aller au-delà des apparences.
C'est cette dernière idée qui est intéressante et qui prend tout son sens lorsque l'on regarde les tableaux de Salvador Dali. En effet, de nombreuses interprétations sont possibles grâce aux illusions visuelles impressionnantes et captivantes présentes dans ses toiles, permettant à chacun d'y apporter un regard différent.
Dans le tableau ci-dessus, la première interprétation peut-être celle d'une plage sur laquelle se tient une coupe de fruit blanche contenant des poires, avec pour second plan des rochers.
En changeant de point de vue, une deuxième interprétation est possible : le pied de la coupe devient le nez d'une femme et la coupe, par elle même, son front. Par ailleurs, ses cheveux sont faits par les fruits et la bouche par le socle de la coupe.
Une troisième interprétation de la toile est possible : les rochers forment un chien dont la tête est à droite, le pont dans les montagne forme le collier de l'animal, les montagnes à gauche son arrière train et une marque dans le sable forme ses pattes arrières.
Associant la lumière et les ténèbres, la blancheur et les couleurs ocres, ce tableau dépeint un réel univers onirique et paradoxal. Comme de nombreux tableaux de l'artiste à la singulière moustache, cette oeuvre suscite de nombreuses interprétations et interrogations....
« Sa peinture joue sur la multiplicité des masques, des tiers, des modèles obsédants et démontés. »
Pierre BRUNEL,
à propos de l’œuvre de Dali dans L’imaginaire du secret, 1998.