Association - Raharimanana
J'aimerais associer le recueil de poèmes : Des ruines de Raharimanana au poème : Invictus (qui est mon poème préféré ! ) de William Ernest Henley. Pour ceux qui ne le connaissent pas, le voici (d'après la traduction française du film Invictus) :
" Dans les ténèbres qui m’enserrent,
Noires comme un puits où l’on se noie,
Je rends grâce aux dieux quels qu’ils soient,
Pour mon âme invincible et fière,
Dans de cruelles circonstances,
Je n’ai ni gémi ni pleuré,
Meurtri par cette existence,
Je suis debout bien que blessé,
En ce lieu de colère et de pleurs,
Se profile l’ombre de la mort,
Et je ne sais ce que me réserve le sort,
Mais je suis et je resterai sans peur,
Aussi étroit soit le chemin,
Nombreux les châtiments infâmes,
Je suis le maître de mon destin,
Je suis le capitaine de mon âme."
Je trouve qu'ils font tous deux partie du même univers un peu noir, mêlant force et souffrances.
Par exemple, Raharimanana écrit : " Ainsi, corps noir où recommence la douleur, je ne crie pas" et W. E. Henley lui a écrit : "Dans de cruelles circonstances, je n’ai ni gémi ni pleuré ". Ils souffrent mais restent debout : " Je suis debout bien que blessé " ( W. E. Henley ), " Ne vous inquiétez pas, je n'ai rien, on s'occupe bien de moi. Je suis debout." ( Raharimanana ).
Mais malgré tout, "espérance" est un mot qui revient souvent dans le recueil de Raharimanana, et même si ce n'est pas explicitement écrit, je pense que W. E. Henley espérait aussi que la douleur cesse.