Anthologie - Paul Eluard
La terre est bleue comme une orange
Jamais une erreur les mots ne mentent pas
Ils ne vous donnent plus à chanter
Au tour des baisers de s’entendre
Les fous et les amours
Elle sa bouche d’alliance
Tous les secrets tous les sourires
Et quels vêtements d’indulgence
À la croire toute nue.
Les guêpes fleurissent vert
L’aube se passe autour du cou
Un collier de fenêtres
Des ailes couvrent les feuilles
Tu as toutes les joies solaires
Tout le soleil sur la terre
Sur les chemins de ta beauté.
Ce poème de Paul Eluard a été publié en 1929 dans le recueil L'amour la poésie. J'ai particulièrement aimé ce poème, parce qu'il fait rêver. Tout au long du poème, on retrouve son regard d'enfant. Comme Eluard le dit "les mots ne mentent pas" et les vers vont droit au coeur : ils sont sincères. Ce texte m'a touché par le décalage qu'il amène, comme une sorte de fantaisie mélancolique. Certains vers sont très beaux "un collier de fenêtres" ou "au tour des baisers de s'entendre". J'ai trouvé ce poème magnifique, comme d'autres poèmes de Paul Eluard comme L'Amoureuse, Liberté, La mort, l'amour, la vie ...