Poème de Lorenzo - Malheur
Etienne Mallarmé dit Stéphane Mallarmé est né à Paris le 18 mars 1842 et mort à Valvin le 9 septembre 1898. Il écrivait des oeuvres poétiques ambitieuses, et lors de la seconde moitié du XIX ème siècle , il fut l'initiateur du renouveau de la poésie. Et de nos jours, son influence est encore présente comme nous le démontrent des poètes contemporains comme Yves Bonnefoy. Il écrivit de nombreux recueils, dont Poésies où l'on peut trouver "Angoisse" qui fut publié en 1864.
ANGOISSE
Je ne viens pas ce soir vaincre ton corps , ô bête
En qui vont les pêchés d'un peuple , ni creuser
Dans tes cheveux impurs une triste tempête
Sous l'incurable ennui que verse mon baiser.
Je demande à ton lit le lourd sommeil sans songes
Planan sous les rideaux inconnus du remords ,
Et que tu peux goûter après tes noirs mensonges,
Toi qui sur le neant et qui en sait plus que les morts.
Car le Vice , rongeant ma native noblesse ,
M'a comme toi marqué de sa stérilité,
Mais tant que ton sein de pierre est habité.
Par un coeur que la dent d'aucun crime ne blesse,
Je fuis , pâle , défait , hanté par mon linceul ,
Ayant peur de mourir lorsque je couche seul.
Stéphane Mallarmé
Lorenzino dit Lorenzo de Médicis est né le 23 mars 1513 à Florence en Italie, il fut écrivain et dramaturge mais surtout homme politique. Il restera à jamais gravé dans les mémoires pour avoir été mêlé à de nombreux complots et affaires douteuses, comme l'assassinat du Duc de Florence Alexandre de Médicis son cousin. Après avoir tué le duc, il dut s'exiler à Venise. C'est ici, à l'abri des regards, qu'il aurait écrit son recueil Confession des Sentiments. Il mourut peu de temps après, assassiné le 26 février 1546. Ce n'est que très récemment lors de la fouille de l'appartement privé de Stéphane Mallarmé que nous avons retrouvé une partie de cet ouvrage . Nous avons par la suite procédé à des analyses littéraires diverses et variées, et, nous avons trouvé des ressemblances parfois plus que troublantes entre certains des textes de Lorenzo et ceux de Mallarmé. D'ailleurs , nous avons décidé pour vous permettre à vous aussi chers lecteurs d'en tirer vos propres conclusions de vous donner un de ses poèmes. Nous avons choisi à l'unanimité "Malheur" de Lorenzo de Médicis :
Malheur
Panser ton coeur qui saigne oh je ne le peux pas ,
Ô la géante en qui tomberont tous les vices.
Chevelure souillée de mes larmes salées
J'embrasserai ton front lisse mais si opaque.
Cotte de mailles princesse allongée rêveuse,
Telle une ombre planant sur le tableau du peintre,
Et les mensonges : grosse bouche noir charbon
Qui penserait que d'une caresse est jurée.
Car le Vice, rongeant entrailles de noblesse ,
M'a comme Belle marqué de sa saleté,
Mais tandis qu'elle noircit mon être pourri.
Par un coeur que les dents d'aucun crime ne blessent ,
Je me fuis, pâle, défait, hanté par mes vices ,
Craignant qu'un soir la Mort ne vienne me chercher.
écrit par Lorenzo de Médicis
Florence par i-voix