GERARD LE GOUIC
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dans les lieux suspendus des arrières-boutiques
où les jours s'allongent
comme des chats à fourrure d'ombre
on rêve de lointains et d'infini
entre les cris de la rue
et l'humide silence de la cour
le ciel par une lucarne
sur une table tombe comme du vitrail
les rayonnages débordent,
des étagères d'invendus gémissent.
à une petite voix réclamant une référence
on répond qu'elle est épuisée
et l'on sombre à nouveau près des gogues
dans une inexistence d'objet hors catalogue
Arthur Rimbaud - illuminations enfance III
Au bois
il y a un oiseau, son chant vous arrête et vous fait rougir.
Il y a une horloge qui ne sonne pas.
Il y a une fondrière avec un nid de bêtes blanches.
Il y a une cathédrale qui descend et un lac qui monte.
Il y a une petite voiture abandonnée dans le taillis, ou qui descend le sentier en courant, enrubannée.
Il y a une troupe de petits comédiens en costumes, aperçus sur la route à travers la lisière du bois.
Il y a enfin, quand l'on a faim et soif, quelqu'un qui vous chasse.
une ressemblance frappante, des descriptions de lieux nombreuses et imagées. le même sentiment resentie lors de la lecture. deux
styles qui se ressemblent malgré le temps. une association que l'on na pas vraiment besoin d'expliquer...