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Publié par i-voix


Durant la période qui précède La Fontaine, le fonds ésopique s'est transmis à travers deux traditions :


-       La tradition humaniste. Elle s'affirme avec la Renaissance et consiste en un travail d'érudition qui veut rompre avec la naïveté des Ysopets, redonner tout son éclat à l'original antique. Ce sont notamment les humanistes italiens du 16ème  siècle qui, à l'intérieur de luxueuses éditions savantes, rassemblent, regroupent et traduisent le corpus ésopique. En France paraît au début du 17ème  siècle une anthologie publiée par Nivelet ; elle se rattache à cette tradition savante. La Fontaine l'utilisera abondamment.


-     La tradition scolaire. Elle puise dans le fonds ésopique à des fins pédagogiques ou didactiques. La fable sert de prétexte à des exercices scolaires : exercices de traduction (le grec d'Esope et le latin de Phèdre sont assez simples) mais aussi exercices de rhétorique ou oratoires dans lesquels l'élève, à partir du canevas de la fable, perfectionne sa capacité à l'amplifier, trouvant et développant des idées en leur donnant le plus d'étendue, de force et d'élégance, en les organisant selon la logique la plus efficace.

 


 

Illustration du Coq et le Regnard de Guéroult (16ème siècle)



 


"LE RENARD ET LE CORBEAU"
par ISAAC DE BENSERADE



        Le  Renard du corbeau loua tant le ramage,
Et trouva que sa voix avait un son si beau,
Qu’enfin il fit chanter le malheureux corbeau,
Qui de son bec ouvert laissa choir un fromage.


Isaac de Benserade ( 1612 - 1691 )

(Fréquentant les salons littéraires, élu à l'Académie française, 

il transforma les Fables d’Esope  en autant de quatrains en 1676.)

 



(A SUIVRE)

 

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