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Le livre que j’ai choisi est Les Hommes qui marchent de MALIKA MOKEDDEM, c'est un roman publié en 1990. Dans cette œuvre, nous rencontrons Leïla, une fille issue d’une famille nomade analphabète à l’époque de la colonisation française en Algérie. Cette jeune fille est bercée dans son enfance par les histoires de sa grand-mère bédouine, Zhora. A. Elle est la petite fille unique de sa famille et n’a reçu qu’une éducation secondaire et fait face à un environnement machiste qui ne l’empêchera pas d’atteindre son objectif d’étudier les cours de médecine à Oran. Dans ce roman, les détails et les descriptions nous permettent de comprendre l’aspect traumatique mais aussi positif qu’a pu apporter le contact de la culture française et algérienne à la jeune Leïla.

Déclaration des droits de Leila, Zohra et Saadia par Joris

PRÉAMBULE :

Homme, es-tu capable d'être juste ? C'est une femme qui t'en fait la question ; tu ne lui ôteras pas moins ce droit. Dis-moi ? Qui t'a donné le souverain empire d'opprimer mon sexe ? Ta force ? Tes talents ?

Femme, réveille-toi ; le tocsin de la raison se fait entendre dans tout l'univers ; reconnais tes droits.

Les personnages féminins de romans, représentantes des mères, des filles, des sœurs, constituées en Assemblée internationale, ont résolu d'exposer, dans une déclaration solennelle, les droits naturels, inaliénables et sacrés de la femme, afin que cette déclaration, constamment présente à tous les membres du corps social, leur rappelle sans cesse leurs droits et leurs devoirs.

En conséquence,l’Assemblée internationale des personnages féminins de romans reconnaît et déclare, en présence et sous les auspices de l'Etre suprême, les Droits suivants de Leila et Zhora, personnages du roman Les Hommes qui marchent de Malika Mokedem.

 

 

 

Article 1 :

Toute femme a le droit de manifester ses opinions.

 

Je trouve que les femmes qui veulent manifester ne devraient pas à avoir l’impression de prendre un risque en le faisant comme à la page 132 où les femmes sont obligées de se rejoindre en petits comités pour pouvoir exprimer un défoulement au travers de « récits de batailles, louanges des héros, chants patriotiques et hymnes à la liberté » p132 qui traduisent une forme de résistance et de propagande, que les femmes en Algérie ne peuvent pas exprimer de manière sereine.

 

Déclaration des droits de Leila, Zohra et Saadia par Joris

 

Article 2 :

Une femme doit être libre de s’habiller comme elle le veut et non comme un homme le veut.

 

Je ne trouve pas normal que la tenue d’une femme soit dictée par un homme comme le montre la page 246  « Au lendemain de l’indépendance, la première préoccupation des hommes était encore et toujours de cacher, de cloîtrer leur femme ». Seule la femme et ses manières de penser peuvent le lui indiquer. Si elle croit en une religion qui lui impose une certaine tenue, cela est son choix mais les gouts d’un homme n’ont pas à intervenir.

 

 

Article 3

Toute femme doit avoir un accès à l’éducation égal à celui de l’homme. 

 

Dans ce roman on voit bien que le nombre de femmes ayant accès à l’éducation est très faible comme le montre l’extrait page123 « Le nombre d’Algérienne à l’école se comptait alors sur les doigts des mains », ce qui prouve bien que les sexes ont inégalement accès à l’école alors que je ne vois pas pourquoi un homme aurait plus le droit de s’instruire qu’une femme.

 

 

Article 4 :

La tradition ne doit plus placer la femme comme un être inférieur.

 

Dans le roman, on peut constater une domination de l’homme qui perdure depuis des générations, ce que je trouve insupportable, et cela se voit à la page 246 où il est dit : « il fallait vite remettre les choses en ordre, réaffirmer les traditions et ne pas laisser les femmes se griser et gloser plus longtemps(...) Les maintenir, elles, dans l’ancienne condition : la soumission » mais de tels propos brident les espoirs et détruisent les souvenirs des femmes comme la jeune Leïla par exemple.

 

 

 

Article 5 :

Chacun chacune est libre de croire en la religion de son choix.

 

De mon point de vue, dans ce roman, on ressent grandement le fait que les femmes n’ont pas forcément l’air d’avoir choisi leur religion mais que cette dernière a plutôt été suggéré voire imposé par la famille, et les femmes sont bien plus radicalement forcées à pratiquer et de manière extrêmement poussée par les maris.

 

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