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Déclaration des droits d'Esclarmonde Damoiselle des Murmures par Audrey
PRÉSENTATION
Le livre que j’ai lu se nomme Du domaine des murmures, c’est un roman de historique qui a été écrit par Carole Martinez, qui a été publié le 18 août 2011 et qui a reçu le prix Goncourt des lycéens cette même année. L’histoire commence en 1187 au Domaine des Murmures, elle nous raconte l’histoire d’une jeune fille nommée Esclarmonde, la fille du seigneur du domaine, qui se retrouve à devoir épouser un homme qu’elle n’aime pas et contre la décision de son père, elle décide de refuser de dire « oui ». Sachant qu’un tel acte ne lui serait jamais pardonné, elle se coupe une oreille pour s’offrir au Christ.
Elle prend donc la décision de s’emmurer afin de vivre en recluse jusqu’à sa mort dans une petite cellule contre les murs d’une chapelle. Elle entraîne avec elle ses secrets et devient une figure actrice de son siècle connue de tous les pèlerins.
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PRÉAMBULE
Homme, es-tu capable d'être juste ? C'est une femme qui t'en fait la question ; tu ne lui ôteras pas moins ce droit. Dis-moi ? Qui t'a donné le souverain empire d'opprimer mon sexe ? Ta force ? Tes talents ?
Femme, réveille-toi ; le tocsin de la raison se fait entendre dans tout l'univers ; reconnais tes droits.
Les personnages féminins de romans, représentantes des mères, des filles, des sœurs, constituées en Assemblée internationale, ont résolu d'exposer, dans une déclaration solennelle, les droits naturels, inaliénables et sacrés de la femme, afin que cette déclaration, constamment présente à tous les membres du corps social, leur rappelle sans cesse leurs droits et leurs devoirs.
En conséquence, l’Assemblée internationale des personnages féminins de romans reconnaît et déclare, en présence et sous les auspices de l’Être suprême, les Droits suivants de Esclarmonde damoiselle des murmures, personnage du roman Du domaine des murmures de Carole Martinez.
ARTICLES DE LA DÉCLARATION
Article premier.- La Femme, quels que soient son âge, son origine, sa religion, a le droit de refuser son union à un homme et de décider qui elle veut épouser, si elle le veut, et ce sans avoir à se justifier et sans conséquence.
En effet, dans le roman, Esclarmonde est victime d’un mariage arrangé dont elle ne veut pas et afin de pouvoir refuser, elle se sent obligée de se couper la chair et de s’emmurer pour ne pas déshonorer sa famille.
« Moi, jamais je n’aurais voulu de ce garçon là. J’éprouvais du dégoût pour celui qui, si laid en dedans, me jouait les gracieux et je n’acceptais pas l’idée de changer de main. » (page 23)
« Ne m’arrachant qu’une oreille » (page 27)
Cette situation ne devrait pas pouvoir arriver et elle devrait avoir le droit de dire non sans entraîner autant de conséquences et de sacrifices, c’est pourquoi ce premier article me paraît bien expliquer la situation d’autant plus que c’est de ce point que débute l’histoire et c’est pour cette raison que j’ai choisi de le mettre en premier.
Damoiselle des Murmures, prend le party de vivre en recluse à Hautepierre, enfermée jusqu’à sa mort dans la petite cellule scellée aménagée pour elle
Article 2.- Toute personne voulant obtenir d'une autre une relation sexuelle doit d’abord obtenir son consentement. Tant que la personne concernée exprime son refus par des paroles ou des gestes quels qu’ils soient, ou n’a pas dit oui, l’autre personne n’a pas le droit de la forcer ou elle commettrait dans ce cas une agression sexuelle.
Dans le roman, Esclarmonde est malheureusement victime d’une agression de ce genre sans même qu’elle n’ait eu le temps d’exprimer son refus. Pourtant elle nous fait comprendre qu’elle a essayé de se débattre tant bien que mal.
“à peine ai-je eu le temps de me retourner que, déjà, sa main s’écrasait sur ma bouche.” (page 42)
“j’avais cessé de me débattre” (page 42)
Tant qu’une femme ne dit pas oui il faut comprendre que c’est un non. Le passage de son agression est très court mais très marquant voire même choquant et est à l'origine de beaucoup d'événements à suivre dans l’histoire.
j’ai forcé Esclarmonde au matin de sa réclusion
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Article 3.- Toute femme porteuse d’un enfant n’est pas forcée de le cacher et n’est pas dans l’obligation de garder le secret sur le père, elle peut dire haut et fort qui l’a mise enceinte, que ce soit volontaire au non, et ce sans être jugée ou salie par des propos a son égard.
Dans la suite de l’histoire, Esclarmonde se rend vite compte qu’elle est tombée enceinte suite à son agression. Elle veut au départ que personne ne le sache mais surtout que personne ne lui demande qui est le père de cet enfant. Elle se retrouve donc involontairement enfermée avec un enfant qu’elle n’avait pas prévu d’avoir.
“qui aurait pu imaginer qu’Esclarmonde, la pucelle, cachait un fruit ?” (page 70)
“il me fallait trouver un moyen de justifier sa présence ou le faire sortir de cette pièce.” (page 72)
Personne ne devait savoir.
Article 4.- Une femme ayant un enfant a le droit de le garder auprès d’elle si elle le souhaite et personne n’est en droit de le lui enlever contre sa décision.
Esclarmonde se retrouve donc dans sa cellule avec son fils mais se questionne sur le fait de le condamner avec elle à rester enfermé pour le restant de sa vie. Elle le laisse finalement sortir la journée étant donné qu’il passe à travers les barreaux de sa cellule jusqu’au jour où une femme vient le lui enlever car il ne mérite pas cette vie. Esclarmonde se voit donc arracher son fils sans pouvoir le suivre à l'extérieur. C’est ce dernier qui finit par sortir de la cellule sans savoir qu’il n’y retournera plus jamais et Esclarmonde se retrouve seule sans même pouvoir voir son propre fils.
“Ne garde pas ce petit à tes côtés, Esclarmonde ! Rends-le au monde.” (page &72)
“Prépare-toi, ma fille, je viendrais bientôt te le prendre. Il est grand temps, crois- moi.” (page 172)
Et autoriserait-on une recluse à garder un nouveau-né dans sa tombe ?
Article 5.- Toutes les femmes naissent et demeurent libres d’expression, d’opinion, de religion, de mouvement, et ne peuvent demeurer enfermées jusqu’à leur mort tant qu’elles n’ont pas agi à l’encontre de la loi.
Cette jeune femme, personnage principal de cette histoire, reste enfermée pendant tout le livre jusqu’à sa mort pour un simple “non” qui lui aura au final coûté une vie de misère et de soumission.
“enfermée jusqu’à sa mort” (page 226)
C’est injuste car certes vivre enfermée jusqu’à sa mort était son choix mais si elle avait eu le droit de dire juste non sans être mal vue elle n’aurait jamais pris cette décision.
il a déposé mon corps inanimé sous cet érable