Cas de conscience de Julien par Anouk
Le monologue de Julien va porter sur son arrivé à la maison de Mme de Rênal, lors du chapitre 6 du livre 1, à la page 40.
Le passage qui précède le monologue est :
"Avec la vivacité et la grâce qui lui étaient naturelles quand elle était loin des regards des hommes, Mme de Rênal sortait par la porte-fenêtre du salon qui donnait sur le jardin, quand elle aperçut près de la porte d'entrée la figure d'un jeune paysan presque encore enfant, extrêmement pâle et qui venait de pleurer. Il était en chemise bien blanche, et avait sous le bras une veste fort propre de ratine violette.
Le teint de ce petit paysan était si blanc, ses yeux si doux, que l'esprit un peu romanesque de Mme de Rênal eut d'abord l'idée que ce pouvait être une jeune fille déguisée, qui venait demander quelque grâce à M. le maire. Elle eut pitié de cette pauvre créature, arrêtée à la porte d'entrée, et qui évidemment n'osait pas lever la main jusqu'à la sonnette. Mme de Rênal s'approcha, distraite un instant de l'amer chagrin que lui donnait l'arrivée du précepteur. Julien tourné vers la porte, ne la voyait pas s'avancer."
L'envie de reconnaissance
Enfin, j'arrive à m'échapper de ma famille, de mes frères de cette pauvre cabane, je n'en pouvais plus ! Mais comment ça va se passer dès maintenant, comment vont-ils me traiter ? Je devrais faire vite mes preuves, montrer qui je suis vraiment ! Mais j'ai peur, j'ai peur d'entrer dans le château du maire, de passer pour ces paysans mal élevés qui ne savent pas comment se comporter avec des personnes d'un rang plus élevés, alors, je vais attendre, attendre que M. de Rênal ou un de ses domestiques viennent m'ouvrir et m'invite dans leur énorme et majestueuse demeure. Mais !? Qui est cette somptueuse créature? Serait-ce la femme de celui-ci ? Du plus loin dont je me souvienne je n'ai jamais vu une personne aussi belle, une personne avec autant de grâce. Elle est majestueuse et moi comment puis je, comment puis je me présenter comme ça, dans cette tenue, avec ses larmes? Que va-t-elle penser de moi ? J'ai honte, une honte énorme, une honte que je n'ai jamais connue auparavant. De tout manière, ce que je ressens en voyant cette dame, je ne peux l'avoir ressenti avant! J'ai hâte, hâte de montrer mes savoirs, je me dois être à la hauteur. En passant cette entrée majestueuse, je me jure d'être un homme courageux, brave, et de prouver mon intelligence. Ce sont les valeurs de Napoléon, ce sont aussi les miennes!