Selfie de poème – La Blanche Neige

La blanche neige, un poème de Guillaume Apollinaire

Les anges les anges dans le ciel L'un est vêtu en officier L'un est vêtu en cuisinier Et les autres chantent Bel officier couleur du ciel Le doux printemps longtemps après Noël Te médaillera d...

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Le poème La Blanche Neige, écrit par Guillaume Apollinaire, fait partie du recueil Alcools. Il se trouve à la page 100.

Je suis un des poèmes les plus intéressants du recueil. Entre mes lignes, je remets en question de grandes questions scientifiques (comme l'apparition de la neige), comme si à moi seul j'avais la force de changer les choses. De plus, avec la mention des anges, je retransmets un semblant de doute d'Apollinaire au sujet de ses croyances, de sa foi. Chrétien dans son enfance, puis devenu athée, par mon biais, il se surprend à mettre en scène des symboles chrétiens, ce qui pourrait presque être interprété comme un revirement. Je suis très réussi car mon auteur m'a aussi intégré une dimension temporelle avec la mention du "printemps longtemps après Noël" (qui est, au passage, une fête religieuse). Ainsi j'exprime une fatalité, le temps qui passe inéluctablement, comme une épée de Damoclès qui pèse sur nos têtes.

Le cuisinier plume les oies
Ah ! Tombe neige
Tombe et que n'ai-je
Ma bien-aimé entre mes bras

Vers 9, 10, 11 et 12 du poème

Les vers ci-dessus sont les plus beaux de ma personne, de moi-même. Ils démontrent à la fois la créativité, l'inventivité et la sensibilité de mon auteur, Guillaume Apollinaire. Tout d'abord on remarque une présentation très particulière dans cette strophe car mes vers 2 et 3 ne sont pas justifiés, serai-je donc en partie un calligramme ? Je sais que mon auteur aime faire ce genre d'écrit. De plus, il y a un point d'exclamation, ce qui est très étonnant étant donné qu'Apollinaire a supprimé toute la ponctuation, c'est surement une exception pour bien appuyer, marquer un fort sentiment de surprise. Dans cette strophe, le cuisinier (un ange) fait tomber du ciel des plumes et ces dernières font de la neige. C'est un phénomène tout à fait discutable voir carrément dérangeant car avec les connaissance actuelles, c'est impossible. Mon auteur veut percuter le lecteur avec de l'humour. Les mots dans le 3ème vers semblent tous désorganisés, il y a très peu de cohérence, il serait possible de les réorganiser de cette façon : "Tombe et je n'ai que". Juste avant de parler de l'amour, un sentiment très compliqué chez mon auteur, ce désordre serait peut-être un moyen de signifier le bouleversement, le chaos dans l'esprit d'Apollinaire.

Ce selfie me représente, ce que je suis au plus profond de moi même. Il est composé de deux roses et d'une aile en papier. Ce que j'exprime sur moi à travers ce selfie c'est part l'éphémère : le temps passe et laisse des traces. En effet la rose est belle un temps puis fane, noircit, avant de devenir poussières. L'aile est une aile d'ange, elle est très importante pour moi, elle symbolise en quelque sorte le combat intérieur de mon auteur, Guillaume Apollinaire, dont la foi est vacillante. Dans moi-même, entre mes lignes, mon auteur est comblé en amour. La rose est éclatante, toute jeune. Mais il faut garder à l'esprit que le temps passe, cette même rose va forcément, irrévocablement, irrémédiablement faner et l'amour s'en aller. Il faut profiter de l'instant car l'instant ne revient jamais identique.

#Apollinaire, #Selfie de poème