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Publié par vivien

Juste la fin de la pièce II, 4 par Vivien

Écriture d'appropriation : Juste La Fin De La Pièce

scène 4, page 124 à 128

 

 

LOUIS- Après être parti.

Après quelques minutes passées à marcher.

Je m'arrêtai.

Le temps de quelques minutes. Elles parurent des heures.

Des minutes durant lesquelles ma réflexion fut de savoir si je devais.

Si j'aurais dû leur dire.

Leur dire que la mort était dans mon organisme.

Une mort lente.

A laquelle ils devaient s'attendre.

Je me retourne. Je regarde au loin

vers la maison

et je me mets à courir,

je dois leur dire,

enfin me libérer de ce fardeau qui pèse tellement sur moi

depuis ce jour,

ce jour où ma vie

s'est arrêtée.

 

SUZANNE. - Il est parti.

Encore une fois , il part toujours lorsque j'ai le plus besoin de lui.

 

CATHERINE. - Il y a quelqu'un à la porte.

 

Bruit de sonnette à la porte.

 

LA MÈRE. - J'y vais

 

Coup contre la porte

 

LA MÈRE. - Oui j'arrive.

Louis ! Que fais tu là ? Je te croyais parti.

 

LOUIS. - Je ne pouvais pas partir sans vous avoir dit ce qui me pèse sur le cœur,

depuis déjà quelques mois.

Quelques mois durant lesquels j'ai beaucoup réfléchi,

des mois qui me paraissent des années,

des années de douleur, de réflexion à ne plus pouvoir fermer l’œil.

 

SUZANNE. - Qu'est-ce qui se passe Louis, rien de grave j'espère ?

 

ANTOINE. - Oui Louis, qu'est-ce qui se passe ?

Tu peux tous nous dire tu sais…

 

LOUIS. -Je dois vous le dire clairement, je vais mourir,

dans quelques jours,

quelques mois,

peut-être quelques années,

mais je devais vous le dire,

ce secret me détruisait de l'intérieur,

il me fait souffrir, je souffre,

je ne serai bientôt plus de ce monde,

présent avec vous, pour vous.

 

SUZANNE. - Mais non, Louis, ne dis pas de bêtises !

 

LOUIS. - Laisse moi finir, Suzanne,

je sais que ça va être dur pour vous,

mais pour moi aussi ça va l'être,

de vous quitter brusquement et ne plus jamais pouvoir vous revoir.

Ne  plus pouvoir vous prendre dans mes bras,

ne plus pouvoir vous parler, rire avec vous.

 

LA MÈRE. - Louis, que se passe-t-il ?

 

LOUIS. - Il est difficile pour moi de vous le dire,  je suis malade,

malade de ce monde,

mon corps est malade, il ne m'appartient plus,

seul mon esprit m'appartient encore,

un esprit torturé à cause de ce secret,

un esprit enfermé dans un corps qui souffre,

qui souffre de l'atrocité de ce monde.

 

ANTOINE. - Louis, on sera là pour toi,

là pour aider ton esprit à se libérer,

à se libérer de cette douleur permanente,

à se libérer sans souffrir.

 

LA MÈRE. - Oui Louis, nous serons là.

 

Pleurs de Suzanne.

 

LOUIS. - Suzanne, ce n'est pas grave,

c'est le sens de la vie,

elle nous mène tous vers une mort certaine, 

mais pour  certains, cette mort sera plus douloureuse.

 

SUZANNE. - Oui je sais mais que tu subisses tant de douleur,

ça me rend triste,

ça me met en colère que tu doives subir cela.

Je t'aime, je ne peux pas vivre sans toi,

nous ne pouvons pas vivre sans toi 

Je veux que tu survives pour profiter de la vie avec nous.

N'y a t-il pas de remède ?

 

LOUIS. -Moi aussi, Suzanne, j'ai envie de profiter de la vie avec toi et notre famille,

je t'aime aussi .

Ne soyez pas triste,

soyez là, près de moi.

Jusqu'à ce que mon esprit enfin libre puisse s' échapper de ce corps rempli de douleurs et de tourments.

Et non, Suzanne, j'aurais aimé qu'il en existe un mais malheureusement la mort est déjà en moi et elle est inévitable.

 

LA MÈRE. - Louis, on fera tout pour que ça se passe bien,

tu feras toujours partie de moi, jusqu'à mon dernier souffle je porterai mon amour pour toi.

Sois fort mon garçon, ma vie. Sois courageux et sache que tu es profondément aimé.

 

ANTOINE ET CATHERINE. - Ta souffrance sera la nôtre, chacun d'entre nous sera présent,

présent pour que ton corps repose en paix et que ton esprit se libère des chaînes de ce monde et de cette douleur

 

LOUIS. - Merci de m’avoir écouté,

c'est sûrement les mots les plus durs que j'aie jamais prononcés,

cet instant m'a paru durer une éternité, une éternité de tristesse mais de vous voir vous soucier de moi me remplit  de gratitude.

Je vous aime,

je ne vous oublierai jamais,

même dans mes derniers instants.

Garder ce moment comme un moment heureux,

où j'ai su me libérer de ce secret qui me torturait,

de cette douleur enfouie en moi et qui s'est dissipée lorsque j'ai prononcé ces mots.

Je vous aime, merci de m'avoir écouté.

Et d'être présent pour moi dans cette vie et pourquoi pas la suivante.

Je ne puis vous oublier,

vous êtes mon tout ; mon cœur, mon esprit et mon âme.

Et je serai près de vous à jamais.

 

Juste la fin de la pièce II, 4 par Vivien

 

Mon choix a été que Louis, le personnage principal se sente libéré suite à cette annonce, l'annonce de sa mort et de sa maladie sans la citer. Mettre peu en avant les réactions de sa famille mais en mettant en avant la force qu'il procure à Louis pour surmonter cette épreuve qui semble si grande. Montrer qu'ils seront là pour lui lors de sa mort a été pour moi la chose la plus importante et qui est sûrement la preuve d'amour envers Louis, de sa famille, la plus grande car sans ça Louis ne pourrait pas supporter la douleur et le fait de devoir les quitter à cause de la maladie. Et que malgré quelques désaccords au sein de la famille elle reste unie pour le meilleur et pour le pire.

 

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