Juste la fin de la pièce II, 4 par Lou-Anne L
Scène 4, partie 2
ANTOINE. – Il est l’heure,
on doit y aller,
allez, Louis !
Tu l’as dit, tu dois y aller !
SUZANNE. – Antoine, tu ne vas pas recommencer,
arrête de vouloir le faire partir,
hein Louis ?
Tu pourrais rester,
ou alors je te ramène,
avec ma voiture,
hein ma voiture !
ANTOINE. – Ta gueule, Suzanne !
CATHERINE. - Antoine !
Arrête d’être violent à la fin.
ANTOINE. – Mais vous m’embêtez à la fin !
Il a besoin de partir,
dis-leur, toi,
ouvre-la pour une fois !
Tu ne dis rien,
toujours rien !
Exprime ce que t’as sur le cœur,
fais nous part de tes pensées les plus profondes
aussi incroyables soient-elles,
fais-nous un monologue de tes idées de poète !
SUZANNE. – Arrête de dire ça !
Louis, dis-nous juste,
qu’est-ce qui se passe ?
LOUIS. – Je ne crois pas qu’il soit judicieux,
que je parle,
que je vous dise la vérité,
pourquoi je suis venu,
pourquoi je suis là.
SUZANNE. – Mais bien sûr que si Louis, tu peux nous parler !
Dis-nous,
on t’écoute,
moi je t’écoute.
Hein Louis ?
parle-nous !
LOUIS. - Et bien,
maintenant que j’en ai trop dit,
je ne peux plus reculer,
même si j’ai peur,
même si je ne sais pas comment vous le dire,
il est trop tard pour reculer.
Je suis venu vous voir,
je suis ici pour pour vous informer,
vous avouer,
vous dire,
quelque chose,
pas grand-chose.
Enfin si.
Je suis là,
avec vous, dans cette maison,
ce dimanche,
pour vous voir tous et vous dire que je ne vais pas très bien,
plutôt mal,
je suis malade,
assez gravement,
c’est assez important pour avancer la date,
de ma fin,
de ma mort,
je suis venu ici pour vous le dire,
je vais bientôt mourir.
LA MÈRE – Quoi !
Louis, ce n’est pas vrai !
hein mon chéri ?
c’est impossible !
ANTOINE. - Mais bien évidement que ce n’est pas possible,
il ment.
Il veut encore faire son intéressant,
pauvre enfant malmené par la vie,
tu es content ? maintenant tout le monde s’inquiète.
SUZANNE. – Ta gueule, Antoine !
T’en as pas marre d’être bête à ce point !
Louis ?
Comment ?
Pourquoi ?
Je ne comprends pas, tu es jeune pourtant,
tu as ta vie devant toi,
qu’est-ce que je vais devenir, moi,
après ça ?
ANTOINE. – Ce que tu peux être égoïste !
ton frère va mourir et toi tu penses à toi !
LOUIS. – Antoine, arrête.
je suis désolé de vous le dire,
je ne voulais pas que ça se passe comme ça,
je pense qu’il faudrait mieux que je parte,
ce serai mieux pour tout le monde.
ANTOINE. – Et maintenant tu pars après nous avoir lâché cette bombe !
LA MÈRE. – Louis, c’est bien vrai,
tu vas mourir,
c’est horrible,
tu es si jeune.
LOUIS. – Oui.
SUZANNE. – J’aurais tellement aimer te connaître un peu plus
il n’y a aucun remède ?
non je ne pense pas,
tu l’aurais pris sinon,
quel gâchis,
excusez-moi, j’ai besoin d’être seule.
ANTOINE. – Comment t’as chopé ça ?
c’est quoi cette maladie ?
pourquoi tu nous dis ça que maintenant ?
et tu va mourir dans combien de temps ?
CATHERINE. – Antoine je ne pense pas qu’il ait envie d’en parler,
non pas que je veuille dire ce qu’il est bon à votre place, Louis,
mais je pense,
enfin je me dis peut être que ce n’est pas le plus important tout de suite,
et que vos pouvez le dire si vous le voulez ou non.
ANTOINE. – Peut être, excuse-moi, Louis,
je m’emporte peut être,
mais ce n’est pas rien tout de même.
silence
ANTOINE. – Tu veux toujours partir ?
LOUIS. – Je pense que c’est mieux comme ça,
tu me raccompagnes.
J’aimerais rentrer chez moi.
CATHERINE. – Au revoir, Louis.
LA MÈRE. – Mon fils,
je suis ta mère et je t’aimerai quoi qu’il arrive,
souviens-toi de ça,
je t’aime Louis !
Au revoir !
Rentre bien.
ANTOINE. – Allez, on y va, tu vas rater ton avion sinon.
LOUIS.- Au revoir.
Présentation - Juste la fin de la pièce - i-voix
Nous n'avons fait jusqu'ici qu'interpréter la littérature, il s'agit maintenant de la transformer. L'activité critique consiste à considérer les œuvres comme inachevées. je décidai de retou...
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