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Publié par Clément L et Simon

Dites-moi, l’histoire du l’officier-commandant-en-chef Salvatore Piracci … Ah, les doux souvenirs de mes voyages en Italie, la douce brise printanière ma caressant de bon matin … mais je m’égare.

Essai de conversation par Clément L. et Simon
Conversation imaginaire
entre Laurent Gaudé
et Michel de Montaigne

 

Laurent Gaudé se retrouve dans la bibliothèque de Montaigne quand tout à coup il y trouve un fantôme de Montaigne

Montaigne : Bonjour monsieur Gaudé. Désolé si ma prononciation est quelque peut balbutiante, notre langue française semble avoir bien évolué.

Gaudé fronce alors les sourcils fixant le fantôme pendant plusieurs minutes avant de demander d’une voix tremblante

Gaudé : Bon…. Bonjour ?

M : Mais tout le plaisir est pour moi, je suis persuadé que notre entrevue sera riche d’enseignements aussi bien sur votre passé que sur mon futur.

L’entrevue commence et après plusieurs minutes Gaudé commence à prendre ses aises. Il ne cherchet pas à comprendre comment cela est possible, il n’en est de toutes manières pas capable.

M : Que diriez-vous que nous déblatérions de nos respectives œuvres ?

G : Oh, ça serait avec plaisir, après tout rencontrer un écrivain ayant marqué l’histoire autant que vous est un honneur incommensurable.

M : Trêve de mondanités, entrons dans le vif du sujet. Quels sont vos domaines de prédilection, je veut dire par là, quel est le chemin vous ayant permis de manier la plume avec une telle aisance ?

G : J’ai fait des études de Lettres modernes et d’études théâtrales dans les années … Il y a 30 ans environ.

M : Je n’ai aucune idée de ce quoi cela correspond, mais je suis persuadé que c’est un honorable parcours. J’ai parcouru votre œuvre, Eldorado, ma foi fort intéressante et quelques questionnements me taraudent l’esprit.

G : J’ai également bien évidemment lu l’intégralité de vos essais, une œuvre majeure de la littérature française, vous avez donc dû remarquer le fait que nous avons abordé un sujet commun dans mon livre et les deux parties Des cannibales et Fes coches .

M : Ils est vrai à la seule exception près que vous avez abordé ce sujet au moyen d’un récit et moi de mes modestes pensées.

G : Effectivement, de mes jours comme des vôtres, il est plutôt rare qu’un auteur exprime librement sa pensée au détriment d’un récit narratif.

M : De plus, le récit permet, dans votre livre, une réelle immersion et, si ma compréhension n’est pas erronée, vous sert de réceptacle afin de soulever des problématiques inhérents à votre époque.

G : Très bonne analyse, il me tenait en effet à cœur, à travers ce récit, de m’exprimer sur une problématique majeure actuelle.

M : Dites-moi, l’histoire du l’officier-commandant-en-chef Salvatore Piracci … Ah, les doux souvenirs de mes voyages en Italie, la douce brise printanière ma caressant de bon matin … mais je m’égare. L’histoire de Piracci relève t-elle la même problématique que celle de Soleiman ?

G : Elle relève effectivement la même problématique, j’ai décidé de prendre deux visions opposées afin de couvrir l’intégralité du sujet. Mais, dites-moi, dans votre essai Des cannibales vous dites «Les plus vaillants sont parfois les plus malchanceux. » : que voulez vous dire par là ?

M : Vous savez, pour l’homme, l’honneur est quelque chose de primordial, je dirais même vital. C’est ce-même honneur qui permet à un homme de se dire vaillant et quand cette même vaillance est mise à l’épreuve, c’est là où les travers de l’homme se révèlent. J’ai donc voulu, de par cette citation, mettre en évidence la bêtise de l’homme : l’histoire nous la maintes et maintes fois montrée, c’est cette bêtise qui amène la malchance et le malheur humain.

G : Oh ... très intéressant. Mais dites-moi, dans votre livre, vous exprimez vos pensées librement mais auriez vous pu le faire au moyen d'un roman ?

M : Certes un roman est plus réputé de vos jours, mais nonobstant les qualités intrinsèques de ce genre de livre, il est très problématique pour les choses que je veux mettre dedans. Premièrement, je ne veux juste pas raconter d'histoire mais ce que je pense et deuxièmement dans un roman il sera bien plus difficile d'exprimer mes pensées clairement. Dans votre roman il y à un petit point que me tracasse, la présence de Jamal : pourquoi l'avoir introduit dans l'histoire alors qu'il n'y reste que très peu de temps?

G : Ah oui ! Jamal a une importance capitale. Je l'ai utilisé pour rendre l'histoire plus triste, cela montre que malgré toutes les personnes souhaitant venir en Europe, il est très difficile d'y accéder. Jamal est donc présent pour montrer que même avant le départ il s'y fait une "sélection" de ceux qui veulent accéder a l'Europe.

M : Mmmh ... Je comprends mieux.

Gaudé regardant sa montre clôt la rencontre

G : Je suis vraiment désolé mais je vais devoir partir, j'ai bientôt un rendez-vous. J'aurais juste une dernière requête :  pourions nous prendre un selfie ?

M : Cela ne me dit rien, mais avec plaisir.

Gaudé prend sa photo. Elle restera un souvenir très important pour lui. Puis il part de la bibliothèque de Montaigne. 

 

 

Selfie de Michel et Laurent

Selfie de Michel et Laurent

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