Selfie de poème - Le cours des choses, poème 43
la longue obscurité des choses
cachées, énigmatiques -
n'est-elle pas le prix d'une rédemption ?
Je suis un poème qui parle de la guerre, de la ruine. Dans mes vers il est question entre autres du repli du Guomindang, le parti nationaliste chinois, à Taïwan, chassé par les communistes en 1949. Ce sont des thèmes tristes, importants dans la culture chinoise comme mondiale. Je me trouve réussi, tant dans le fond que dans la forme, avec mes phrases courtes et sèches à la fin, qui dénoncent les violences, avec mes métaphores et mes questionnements.
La partie de moi-même que vous voyez ci-dessus, je la trouve la plus belle, la plus forte. Je parle dans cette partie de ce résistant seul dans sa caverne, qui mériterait un peu de lumière, mais qui doit traverser ce moment pour mieux s'en sortir ; je parle aussi de tous les passages compliqués dans une vie, tous les mystères insolubles, qui sont finalement indispensables à la joie et au salut.
A travers ce selfie que j'ai pris, je veux représenter d'abord le souterrain du résistant, l'abri sombre mais sûr pendant la guerre, mais surtout l'obligation de se protéger de la violence, quelle qu'elle soit. Mon souterrain peut représenter dans certains cas un tombeau, un enfermement, et dans d'autres cas une protection, une cachette accueillante.