Selfie de poème - Le cours des choses 23
conjuguer les néons
du très grand recommencement
tambours, grésillements, amour
poésie des poumons.
Regardez moi
on me décrit comme
sombre
froid
menaçant
je n'en suis rien
si l'on ne regarde qu'une simple fois tout est gris et sans vie
pourtant
je suis la ville où nombre d'enfants naîtront
la ville où nombres de femmes et hommes mourront
la ville créée
- avec tant
de soin et de précaution-
par l'homme et ses actes
je peux sembler si laid
tout n'est que
pollution
et
toxique
mais je ne suis qu'une réalité
et croyez moi donc, mes vers sont les plus beaux
lorsque
de milles manières
ma structure se casse tel le monde d'aujourd'hui
mes mots se dé
ta
chent
mais n'est-ce pas là que le plus pur reflet
de ce que peut maintenant représenter
la ville
brisée et sans forme
en quoi est-ce laid
ce selfie c'est moi
ce que certains pleurent en me voyant
comme les bâtiments presque humains se distordent
ce que l'Homme se meurt dans cet environnement
ce selfie ce n'est peut-être pas la beauté idéale
regardez moi et admirez
car
qui pourrait me critiquer lorsque l'Homme m'a créé