Réflexion - Qu’appelons-nous barbarie chez l’autre pour ignorer la nôtre?
L’esclavage pratiqué dans les colonies par les européens au siècle des Lumières, en réalité, n’est jamais terminé. En fait, les peuples qui vivent dans les continents les plus pauvres, sont toujours exploités par ceux qui ont du pouvoir sur la Terre ; leurs terribles conditions de vie sont le symbole de la barbarie des peuples riches.
Très souvent, on croit que l’absence de civilisation dans les pays sans argent signifie que le peuple qui y vit est aussi sauvage. On pense que l’homme qui vit dans la nature a un esprit animal et donc sans humanité (c’est presque un prétexte pour l’exploitation) mais, à vrai dire, l’individu humble est celui qui a plus de respect et valeurs humaines.
Au contraire, l’homme riche est le vrai barbare ; ne pas respecter les droits de ceux qu’on considère différents ou seulement avoir des préjugés envers d’autres peuples démontre la grande inhumanité et brutalité de l’individu privilégié.
Aujourd’hui les peuples vandales, les plus riches, font partie de l’élite dirigeante des pays comme Chine, Russie ou États-Unis, tandis que les exploités (soumis, en réalité, comme au siècle des Lumières) sont principalement les gens de l’Afrique, de l’Amérique du Sud ou de l’Asie pauvre, mais pas seulement eux. Malheureusement, donc, on vit encore dans un monde gouverné par peu d’hommes, où l’argent est le vrai pouvoir et où, si on nait dans un pays riche, on est très chanceux.
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BnF - L'esclavage - Anthologie
Voltaire, 1759 Au sortir de l'Eldorado, Candide et Cacambo rencontrent un esclave noir dans un état pitoyable, amputé de la main droite et de la jambe gauche : "c'est à ce prix que vous mangez...