Le saviez-vous ? Un peu d'étymologie
Saviez-vous d’où viennent les mots « barbare », « sauvage », « cannibale » ? Vous êtes vous déjà demandée d’où pouvaient venir ces mots et qui les a inventés ?
CANNIBALE : Pour savoir quand le mot « cannibale » est apparu il faut remonter en 1515. Tiré du mot espagnol « caribal », « caniba » ou « cariba » utilisé par les TaÏos que Christophe Colomb a rencontrés lors de son premier séjour sur Hispaniola. Il désignait de redoutables populations de l’est de l’île qui combattaient les autres peuples indigènes et mangeaient leur victimes. Le mot « caribal » vient de « caribe » venant lui de « caraïbe » qui est un mot kali’na pour parler des populations vivant sur la côte du sud de la Caraïbe.
BARBARE : Le terme barbare est emprunté en français en 1308 au latin barabus qui lui même est issu du grec ancien βάρϐαρος / bárbaros (« étranger ») qui était utilisé par les anciens grecs pour désigner les peuples n’appartenant pas à leur civilisation qui était définie par la langue et la religion hellénique. Ils n’arrivaient pas à comprendre leur langue. Le mot "barbare" signifiait alors « non grec », donc qui parlait en charabia pour les grecs.
Il a ensuite été utilisé par les Romains pour nommer les peuples extérieurs dans le « barbaricum » ou « la terre des barbares » donc : hors de leur autorité.
Pour les Grecs comme pour les Romains, tout « barbare » peut, en adoptant leur langue, leurs dieux et leurs mœurs, devenir Grec ou Romain.
SAUVAGE : Le mot sauvage veut étymologiquement dire « celui qui habite la forêt, « silva » en latin,« selvaggio » en italien, qui est égal à « la forêt ». Il veut montrer la frontière entre l’Homme et l’animal. Encore au XVIIème siècle, on se demandait si les singes n’étaient en réalité pas des humains sauvages. Exemple: l’orang-outan qui est « l’homme de la forêt.
Mais en français un animal sauvage est un animal qui n’appartient à personne, donc ne dépend de personne : on dit alors de lui qu’il est dans son habitat naturel et donc n’a pas subi ou n’a pas à subir les modifications de la part de l’Homme.