Mémo-monologue de Lorenzaccio (IV, 7)
Acte IV, Scène 7 (page 204)
LORENZO
Pauvre Florence ! Pauvre Florence ! Que va-t-elle devenir si les républicains n'agissent pas ? Après tant d'efforts, tant de rêves et tant de risques encourus, ils ne me croient pas. Je suis pourtant sûr de tuer Alexandre, je sais exactement ce que je dois faire, il n'a plus sa cotte de mailles et les voisins sont habitués au bruit venant de chez moi, donc ils ne s’inquiéteront pas. Je suis Brutus ce soir, et rien ne peut m'arrêter. Le seul problème, c'est ces seigneurs qui ne me croient pas. Oh, pauvre Florence, si belle mais si triste, livrée aux mains de tyrans et abandonnée par nos seigneurs républicains. J'ai l'impression de commettre ce meurtre pour rien, car Florence ne sera pas sauvée, malgré le fait que j'ai essayé de prévenir ceux qui peuvent changer les choses pour prendre le pouvoir et instaurer une république. Si seulement Philippe était là et pouvait les convaincre !