Création - Une larme de pierre
Une larme de pierre, unique, irrationnelle,
Transie, perpétuelle, placide mais mortelle,
Grignotante, farouche, tâchée d’ignominie,
Gardée près de ma bouche, en l’écho se renie.
Brûlant, sanguin ego – veux tu te taire enfin ?
Je porterai ton corps aux sépultures de lin -
Que j’aime quand tu flambes en mon cœur enlisé
Dévore de tes flammes ce cahier prisé.
Tête, idiote tu es, nous voulons te berner
Mille et milliers de fées dans tes rêves égrener.
Humilier ton âme et cervelas doré
Ainsi te ferai voir un monde coloré
Poitrine enfin, démon de mon opacité
« Ton cœur perdra ma vie, ses rebonds irrités ».
Epandues parmi les secondes agitées,
Mes larmes, idées noires, se tournent vers l'été.