i-voix aux mains d'argent - Florilège 1 2015-2016
Effraction, immersion, contraction, dilatation, substitution : tout au long de l'année, les lycéens d'i-voix ont aimé couper-coller-insérer-remplacer... dans des oeuvres variées.
A la manière des cut-up de William Burroughs, des cadavres exquis surréalistes, des centons oulipiens, des MashUp vidéos, ils explorent ainsi, à l'ère du numérique, une façon originale de s'approprier des textes littéraires et d'en créer de nouveaux. Cette activité, ludique et pédagogique, permet de comprendre de l'intérieur l'univers d'un auteur, de faire résonner en soi ses mots, de partager les sensibilités et les imaginaires, de travailler la langue, de faire jaillir de soi des éclats de poésie. Alors peut-être la littérature retrouve son pouvoir de vibration et de façonnement.
Saurez-vous reconnaître les oeuvres qu'ils ont ainsi goulûment dépecées, chirurgicalement charcutées, poétiquement électrocutées ?...
On nait étrangement
On ne voulait pas de corps
Lèvres fermées
La soif est grande
Quelle erreur!
Filet d'air
Sous cette peau
Inséparables sont internes et externes.
La poésie des formes aimées ne peut toucher le monde solide et s'y glisser. Personne de l'externe ne sait rentrer parmi les roses.
Il n'y a que l'amour pour être toute notre vie, et devant l'amour on ferme les yeux à la vue, on regarde très haut dans le ciel, c'est là que les regards des amoureux se retrouvent...
Félicité inouïe
Elle ne lui pardonnerait jamais.
Elle se tut, contenant ses larmes, son vertige, sa nausée.
Le principal problème consistait à vivre,
Mais la vie ne serait plus jamais comme avant.
Les yeux... Les lèvres... Un sourire d'une infinie tendresse aux lèvres...
Elle était envahie par l'émotion, plaisirs de la vie.
Une jeune femme était morte dans cette chambre, en riant.
Court moment.
Ta vie les bras croisés, à attendre et regarder.Tu poses comme si on t’avait posée là. Tu poses parce que je te l’ai demandé. Toi tu es plantée là, au milieu de la ville, tu es plantée là contre l’arbre, comme pour grandir avec lui.
Derrière les arbres, il y a des gens à l'espère qui dévorent les mots d'amour avant qu'ils aient pu aimer. Ne reste que des mensonges à donner, une vengeance à cracher depuis l'ascenseur.
Le froid ne peut rendre ce qu'on lui a donné à garder, mais il va falloir prendre le temps de le comprendre.
Si, le cœur, toujours. Se remplit de ce
liquide qui croît entre les lignes. De la
source à l'estuaire.