Dilatation - Cécile Portier
J’ai mis longtemps à trouver mon sommeil, apaisant ou sinistre mais réparateur, toujours. Je guettais par moment, m'inprégnais à d'autre, le souffle des enfants dans la nuit avec envie . Je regardais les pentes rayées enivrantes qui me servaient d’abri, et comment les bandes blanches produisaient une sorte de lueur, zébrant tout mon intérieur. me voilà à découvert. Une voiture est passée sur le chemin du camping, les rais de lumière et d’obscurité se sont mis à tourner dans les phares tel deux combattant qui lutte, j’ai eu comme un vertige, ne plus savoir où est le ciel, où est le sol. Les deux était alors au-dessus, en-dessous, autour mais surtout en moi. Ce matin tout est remis en place, le rayé de la tente est on ne peut plus régulier, classique, et ses pouvoirs réfléchissant s’activent désormais grâce au soleil, qui est un astre beaucoup plus stable, beaucoup plus calme, sans guerres inutiles entre ombres et lumières, que le phare des voitures. Vous aussi, vous êtes lumineux. Pas réveillés mais lumineux. Par commes les phares mais bien comme le soleil. Vous êtes installés au flanc de la tente, vous accompagnez joyeusement sa ligne de fuite, sa ligne d’élan, sa ligne droite.
Tout est apaisé sans être posé. Toute cette lutte c'est déroulé sans vous. Tout ce calme se déroulera avec vous. La preuve, ce scintillement, reflet de quoi, qui vient agacer l’herbe sombre encore en guerre. Ce scintillement, reflet de notre joie, reflet de notre vie, refle de notre paix.
J'ai choisi de raouter des mots à un passage du poème Reflet de notre joie.