Nom de l'artiste : Giambologna
Titre de l'oeuvre : Mercure (Mercurio Volante en italien)
Date de la composition : 1580
Nature : Bronze
Dimensions : 6 pieds soit 1,8288m
Genre : Mythologique
Sujet : Cette sculpture représente Mercure (Mercurio Volante en italien) le messager des anciens dieux romains. Dans la mythologie grecque, il est connu sous le nom d'Hermès. C'est le même personnage bien qu'ils n'aient pas le même nom. Mercure est aussi le dieu du commerce, des voleurs et est aussi le protecteur des voyages. C'est lui qui accompagne les âmes en enfer. Il est aussi connu pour avoir inventé un instrument : la lyre. Il porte ce qui s'appelle un caducée, baguette de laurier et d'olivier surmonté de deux petites ailes et ornée de deux serpents qui est devenu un symbole de paix. On peut compter parmi ses attributs les sandales ailées et le pétase (chapeau rond à bord large et plat).
Artiste : Giambologna (en italien), né Jean de Bologne est un sculptureur maniériste d'origine Hainuyère né 1529 et mort à Florence le 14 août 1608.
Giambologna étudie son art à Anvers avant de partir pour Rome de 1555 à 1557. Puis il s'instale à Florence sous la protection de François Ier de Médiciso où il participe au concours pour la fontaine monumentale de la Piazza della Signoria mais c'est finalement Bartolomeo Ammanati qui remporte ce concours grâce à la fontaine de Neptune. Il est cependant sur cette même place l'auteur célèbre de la statue équestre de Cosme Ier de Médécis, ainsi que des statues de L'enlèvement des Sabines et de Hercule luttant avec le centaure situées sous la Loggia dei Lanzi. Il est également l'auteur de la Venus della Groticella.
Cette œuvre de Giambologna est caractéristique de la Renaissance de par son genre. En effet, la mythologie est associée à cette statue : le titre est Mercure (Mercurio Volante en italien) et la statue en elle-même représente le dieu messager de la mythologie romaine, assimilé à Hermès dans la mythologie grecque. Or, la Renaissance est un tournant dans l'art de la sculpture dans lequel formes et thèmes antiques grecs sont utilisés. Ainsi les dieux et des évements de la mythologie font grandement partisede l'art sculpturale de la Renaissance.
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TIRADE DE LORENZO A LA STATUE
Crois-tu au destin ? Cette chose qui nous maintient en vie pour un seul et unique moment où tout ne sera que rebondissantes influences. Inévitable engrenage de la vie. Sans lui, l'espoir n'existerait pas. Cet entrebâillement de quelque chose d'exaltant, de bénéfique, toujours jouissif. Alors je conçois que la perception de ce qui semble la possible fin de ton règne peut-être effrayante. Alors tu dois craindre à présent. Craindre ne pas retourner à la poussière. (C'est pour cela qu') En te regardant ici et maintenant au milieu de ces corps blancs sans vie, immobiles depuis le commencement et la fin, je me sens un peu responsable. Suis-je la conception du mal ? Suis-je le fruit maudit? Sommes-nous condamnés à être les marionnettes de nos instincts ? Chérubin angélique, je voudrais tant que tu répondes à mes interrogations. Elles me donnent mal au crâne, l'étourdissent et l'assombrissent. Vient alors l'irrépressible besoin de faire jaillir de mes entrailles toute cette rage remuante de remords. Regarde j'en frissonne ! Mais étrangement, cela est plaisant. J'aime avoir le pouvoir sur la vie et la mort. Ce qui est, est. Ce qui sera, sera et peu importe les conséquences. Il est si facile de briser le cours de la destinée de quelqu'un. Ou de quelque chose. J'aimerais que tu puisses me regarder dans les yeux. J'imagine ton regard allumer une quelconque étincelle en moi. Lorsque je regarde le visage hideux et agonisant te donnant naissance, je ne peux qu'apprécier de contempler l'être gracieux qui en résulte. Peut-être es-tu comme moi : né du malheur et destiné à briller auprès d'autrui. Qu'attends-tu pour t'envoler Ô roi des voleurs ? Fais le promptement ! Les autres divinités t'attendent dans un endroit bien meilleur. Ici-bas est rempli de coquilles vides qui ne peuvent nous sauver de ce monde corrompu régi par des tyrans démunis du sens de la justice. Ingénieux aérien, si je te détruis, je détruis également l'espoir de m'envoler autre part : voudrais-tu bien m'emmener ? Ne te fais pas de tracas, si nous devions tous deux passer par l'enfer, sache que je le connais déjà. Je te vois toucher le ciel du bout doigt, ta figure flottante baignée de plénitude, et je veux être libéré aussi. Je te vois caresser le rêve, l'espoir qu'un jour tu atteignes les sommets et je veux être délivré aussi. Je te laisse rester ici, jusqu'à ce que toi, messager de mon destin, tu viennes me jouer un air de lyre tout en me guidant au repos éternel.