Journal intime - Philippe Strozzi
Cette page retrouvée du jounal intime de Philippe Strozzi se trouve après la scène 3 de l'acte III.
Cher journal,
Aujourd'hui l'on m'a pris deux de mes fils, arrêtés par les soldats pour une raison que j'ignore encore. J'ai beaucoup d'enfants mais si les choses continuent comme elles ont commencé, ce ne sera bientôt plus le cas.
On est insulté, et on tue, et on a tué, et on est arrêté, et on tue, et on est tué. Et cette haine sans fin va m'enlever la chair de ma chair, le sang de mon sang.
Notre honneur est bafoué, après ces insultes, nous les Strozzi, sommes ridiculisés en place publique. Quelle honte d'avoir ses enfants emprisonnés !
Il n'y a là qu'une solution, nous débarrasser de l'emprise des Médicis. C'est ce que j'ai dit à Lorenzo quand je l'ai croisé aujourd'hui. Il est certes un Médicis, mais uniquement de nom, mes enfants pensent que j'ai tort de lui faire confiance et pourtant cela est bien le cas.
Lorenzo m'a alors annoncé ses projets : tuer lui-même Alexandre !
Je ne l'aurais guère prédit et ma surprise fut grande. Il a alors tenté de m'expliquer, en vain, la situation, si pressante et mauvaise, selon ses dires, de la politique Florentine. Peu importe, j'ai promis de garder le secret et je peux à présent me concentrer sur ce qui m'importe le plus : faire délivrer mes pauvres fils.