Vers retrouvés - Louise Labé Sonnet XIII
SONNET XIII
Oh, si j'étais en ce beau sein ravie
De celui-là pour lequel vais mourant :
Si avec lui vivre le demeurant
De mes courts jours ne m'empêchait envie :
Si m'accolant me disait : chère Amie,
Contentons-nous l'un l'autre ! s'assurant
Que jà tempête, Euripe, ni Courant
Ne nous pourra disjoindre en notre vie :
Si de mes bras le tenant accolé,
Comme du lierre est l'arbre encercelé,
La mort venait, de mon aise envieuse,
Lors que, souef, plus il me baiserait,
Et mon esprit sur ses lèvres fuirait,
Bien je mourrais, plus que vivante, heureuse.
Quand tendrement, plus il m'enlacerait,
Lors que mon âme, amoureuse fuirait,
Bien je mourrais, plus que vivante, heureuse
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Scoop - On a retrouvé des vers de Louise Labé ! - i-voix
Scoop littéraire ! Louise Labé la Lyonnaise aurait-elle voyagé jusqu'à Brest ? Dans une bibliothèque brestoise, les lycéens d'i-voix ont en effet découvert une édition des Sonnets de Louise...
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