Vers retrouvés - Louise Labé Sonnet XII
Luth, compagnon de ma calamité,
De mes soupirs témoin irréprochable,
De mes ennuis contrôleur véritable,
Tu as souvent avec moi lamenté ;
Et tant le pleur piteux t'a molesté
Que, commençant quelque son délectable,
Tu le rendais tout soudain lamentable,
Feignant le ton que plein avais chanté.
Et si tu veux efforcer au contraire,
Tu te détends et si me contrains taire :
Mais me voyant tendrement soupirer,
Donnant faveur à ma tant triste plainte,
En mes ennuis me plaire suis contrainte
Et d'un doux mal douce fin espérer.
VERS RETROUVES :
Et tant ma larme épineuse a blessé
Que ta voix claire émit son délectable,
Feignant un ton tellement agréable :
Un rude son tu venais à souffler.
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Scoop - On a retrouvé des vers de Louise Labé ! - i-voix
Scoop littéraire ! Louise Labé la Lyonnaise aurait-elle voyagé jusqu'à Brest ? Dans une bibliothèque brestoise, les lycéens d'i-voix ont en effet découvert une édition des Sonnets de Louise...
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