Centon - Jacques Ancet
Voici un extrait du poème Mémoire suivi d'un extrait de L'indifférence afin de former un nouveau poème :
Tu déchires le jour.
(La souffrance vient de loin :
elle a des rognures d'ongle et des yeux fixes )
Je pourrais tout laisser,
me perdre dans mes gestes,
couler à pic sous mes yeux
mais je tends la main :
elle traverse l'air, disparaît
vers toi dans la mémoire.
L'année commence.
Quelque chose tombe avec le soir.
La brume est une attente :
elle monte peu à peu
disperse la lumière.
Un train emporte la mémoire
Je souffre de ce qui nous sépare
Je te regarde.