Election - Jacques Ancet
Mon poème préféré du recueil Entre corps et pensée de Jacques Ancet, est un passage du poème l'Imperceptible (il se nomme 10.) :
On perd l'image du jour,
de la nuit. On perd aussi
sa propre image. On se perd
sans le savoir entre hier
et demain. Bien sûr on garde
même nom, même visage,
mais que sont-il ? Ils ne montrent
que quelque chose qui passe
à contre-jour, moins qu'une ombre.
On ne sait pas ce qui c'est.
Il arrive qu'on puisse oublier qui l'on est et où l'on va, et c'est ce que passage démontre. Il dit aussi que notre apparence n'est qu'un masque, une ombre furtive, une parcelle ridicule de ce qui nous constitue. Notre image, notre véritable «moi » se cache dans le passé, le présent et le futur et c'est ce qui fait de nous des personnes et pas seulement des humains.