Correspondance - Rémi Checchetto
Rémi Checchetto,
Je viens de finir votre recueil nous, le ciel.
Vous m'avez fait changer ma vision de ce ciel, à chaque page je levais les yeux et l'observais à travers ma fenêtre. Ciel du matin, ciel de pluie, ciel de jour, ciel de nuit, ciel gris, ciel bleu, ciel changeant. Je lisais vos mots puis j ' a s p i r a i s, j ' e x p i r a i s, je faisais tadoudida tadoudida dida, j’épelais le C I E L et j’appelais le ccciiieeelll !
Vos mots sont doux comme les nuages, et frappants tels les éclairs, libres comme l'air et frais comme le vent, il nous font ressentir la pluie et le ciel bleu, il nous font ressentir la vie et le ciel bleu.
Vos propos sont justes, et vous avez raison, on ne peut capturer le ciel, à la minute où on l'écrit on le capture, cet instant fugace, mais à la minute d'après il a changé. Et vous le savez. Mais ce bout de ciel que vous avez capturé est un ciel magnifique, un ciel à la fois unique et divers, votre ciel à vous, un ciel qui vire au noir d'encre tant qu'au blanc de papier.
Les mots que vous employez sont comme ce ciel que vous dépeignez : changeants, libres, impossibles à capturer, à la fois rapides et lents, ils ne sont rien et ils sont tout, ils sont nous.
Je viens de finir votre recueil nous, le ciel et je tenais à vous remercier.