Musique - Les Liaisons dangereuses
La fin de la pièce m'a particulièrement intriguée. En effet, je ne sais pas si c'est la fatigue, mais j'ai perçu le monologue du chevalier Danceny comme une sorte de rap théâtral. Il parlait vite, et ses vers étaient rythmés entre eux, comme si ce qu'il disait était de la poèsie moderne. En fait je trouverais cela tout à fait justifié, car le slam est une poésie urbaine. On considère d'ailleurs que le slam est un mouvement artistique porteur de valeurs telles que l'ouverture d'esprit, le partage, la liberté d'expression et le dépassement des barrières sociales. Les mots de Danceny sont donc là pour parler de ses sentiments et vu que l'adaptation de Christine Letailleur est récente, le slam qui est une poésie moderne semble tout à fait à sa place dans cette pièce.
Le fait que le chevalier Danceny parle vite à la fin montre qu'il s'est retenu durant toute la pièce car il a été constamment manipulé et victime de son amour pour Cécile de Volanges. Madame de Merteuil s'est servie de lui pour le rapprocher de Cécile de Volange pour ainsi la dévergonder et ensuite elle se sert de lui pour qu'il devienne son amant et de ce fait l'éloigne de Cécile... Le pauvre reste un personnage secondaire ridicule qui durant toute la pièce est là pour faire rire les gens Alors le fait de dire ces vers d'une manière rapide et violente nous fait penser à une revanche, il nous montre qu'il a muri durant la pièce et qu'il ne se laisse pas marcher sur les pieds (en effet il tue le vicomte de Valmont après avoir appris les manigances de madame de Mertueil et du Vicomte de Valmont).
De plus, tout au long de la pièce on le voit comme un poète classique qui écrit des poèmes redondants, alors le fait de le voir finir sur un slam montre qu'il à également su évoluer dans sa poésie. Pour finir, j'ai trouvé ce monologue très intéressant. J'ai trouvé qu'il apportait un petit plus à la pièce, un détail moderne qui la distingue des autres adaptations du roman épistolaire de Choderlos de Laclos.