Plaidoirie pour Julien Sorel
Messieurs les jurés, je vous supplique de revoir attentivement la position de mon client, Julien Sorel dans ce procès. Il est accusé d'être coupable d'avoir tiré intentionellement sur M.me de Rênal avec un pistolet. Et en effect, oui, Sorel a surement appuyé la détente de l'arme, dans un tentatif désésperé de la touer, comme beaucoup de personnes ont temoigné. Mais cette main tremblante, qui tenait le pistolet était guidé par la folie plus profonde. Dans ce moment de rage le jeume n'a pu se controler: la faute de ce malhereux accident n'est pas à donner à mon client, mais à une perte inattendue de bon sens. Je vous invite à regarder ce pauvre jeune homme. Vous ne voyez pas son aspaict émacié, son visage osseux et ces yeux qui éxpriment insanité et une grande malaise. Oui, éxactement les monsieurs. La malaise d'un pauvre paysan d'origines modestes, victime d'un amour sourplombant, qui l'a rendu dément. Monsieurs, je m'appelle à votre conscience et à votre clémence: est-ce que vous mettriez ce garcon à mort, en ayant comme culpabilité seulement pour le fait qu'il s'est laissé vincre par la force de l'amour?
Chiara L.