Florilège - Livres enrichis 7
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Sous cette légère brise
Se déposeront des gouttes brumées de rose
Et parsemées de violet
Trois coquillages et un galet
Je t’écris sur cette mer apaisée.
injonctions (2)
1. réussir à maîtriser sa voix (qu'elle ne se fissure pas, ne se fronce, ne s'étrangle, ni ne se brise)
2. parvenir à contrôler le fléchissement des jambes ; des jambes, et de la raison
3. arrêter de ne pas respirer
4. pour
5. essayer de réparer la confiance
- penser à crier fort - à ne pas se laisser emporter
- penser à s'organiser/ prévoir les drapeaux, les rouges et les noirs
- penser à éviter les requins / l'odeur du sang les attire
- penser à demain / ne pas s'arrêter à aujourd'hui
- penser à immortaliser le moment / marée rougenoirée sur Paris
-
t'approcher, apeuré de ce qui pourrait se refléter
-
les yeux fermés, apprendre à calmer ta respiration frénétique
-
d'un élan de témérité, t’apprêter à affronter (une réflexion probablement fissurée)
-
fixer le faible spectre réfléchi dans le miroir (transparence inouïe)
-
te demander comment tu as pu en arriver là
-
penser, réfléchir, te torturer l'esprit à essayer de trouver (en vain une raison)
-
finir par abandonner et faire face à ton propre reflet (toujours aussi voilé)
-
inspirer, expirer, te relever, aspirer à cicatriser
-
continuer à avancer malgré un avenir semé d’embûches
- enfin, finir par surmonter tes démons pour finalement vivre la vie que tu mérites
De ce pays...
Contrée lointaine, si proche de nous,
de ce pays, je pense au goût du sel,
suspendu à son cou,
des souvenirs perdus dans la musique folle,
et ces tambours qui ne s'arrêtent pas,
et ces pieds qui frappent le sol
et cet ailleurs juste sous nos pas.
De ce pays l,
et le sang, sur mes tempes, colle,
fleurs blanches et larmes de ciel,
arrêter de suivre la trame,
et trahir un avenir mortel.
Sur le rivage, au bord de l'eau,
j'écoute là la lune blanche,
l'immuable sable chaud
me rappeler l'amer alcool,
l'ardent soleil brûlant la peau.
De ce pays rêveur,
posé sur une branche,
je vois la femme,
de la vie prenant sa revanche.
N'oubliant pas son heure,
le grand oiseau survole
les masques de feu et crie.
je le touche n'est-ce pas ?
Ce pays au fond de moi.