Florilège - Livres enrichis 1
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tu dis : « j'ai appris à me méfier de tous les êtres qui vivent sur cette planète, même des personnes les plus inoffensives. »
tu dis : « ce ne sont pas les jours seules qui me font peur, ni l'obscurité qui les entourent, ni l'horizon proche de soi mais pourtant si lointain, mais le fait de rester là immobile à regarder la vie qui m'échappe du bout des doigts. »
tu dis : « regarde le goudron qu'ils posent sur le sol, leur obsession qu'ils ont d'en faire un chemin, suivre cette voie et trouver ma propre passion. »
tu dis : « recoller les morceaux, mais ne pas savoir quoi en faire. »
tu dis : « avancer, ne pas regarder en arrière, effacer, tout recommencer, juste faire face à l'immensité. »
Abécédaire (R)
ris
entremêlé
dans les rideaux
aux rayons d'or
du soleil d'aurore
ris et éclaire
cette route
où tu erres
réchauffe
l'air
accroche aux branches
du jour et du ciel
ta prose radieuse
Nouvelle lune
Telle une nouvelle lune dans la nuit la plus sombre, je suis là, même si personne ne me voit. J'agis dans l’anonymat et ne demande rien de plus.
Telle une nouvelle lune dans la nuit la plus sombre, je veille sur ceux perdus dans la nuit. Même si ma noirceur n'aide en rien, je suis capable de redonner l'espoir.
La nouvelle lune est noire, tout comme moi. Mais moi je ne puis pas retrouver ma blancheur comme elle, elle le fait à chaque fois. Serait-ce trop demander pour moi ?
à la fenêtre de ma chambre j'écoute - le vent qui siffle sur le toit - avec la fureur d'un troupeau il passe - je sais que d'autre après moi l'écouteront - qui m'écoutera moi quand je ne serai plus là - j'en viens à envier les pierres silencieuses du chemin - le vent sauvage qui parcourt le globe - immuable comme eux je n'aurai plus à me préoccuper du temps qui passe - je referme ma fenêtre et écoute le silence- il sera toujours là - il sera seul à rester là après la mémoire des hommes - le vent qui souffle - les pierres du chemin - alors je me tais - comme pour participer un instant à l’éternité du silence - ainsi je contribue à l'immortalité du silence
Que pensiez-vous devoir taire, amants de février ? L'amour fané qui se délite ? Les reproches lourds dans l'air chaud et poussièreux du soir ? Les regards coupables dans l'encadrement des portes ? Trop tard.
rancœur
le temps qui
passe......................
montre, une aiguille
elle décide tout,
demain, aujourd'hui
"c'était hier"
l'éclair la nuit
rapide
lumière obscure
tout le monde
entend
tu, ils
peut être nous