Florilège - Créations personnelles 2014-2015 1
Euterpe, muse de la poésie lyrique et de la musique
Tout au long de l'année 2014-2015, les lycéens d'i-voix ont partagé en lgne leurs propres créations. En voici quelques exemples.
La sensualité des mots. La pluralité des syllabes ; des si puis un laps de temps - mais - cette course folle et susurrante du souffle sans freinage suivi du n'importe quoi n'importe où n'importe quand, et pourtant. On rêve impatiemment de la suite. Elle arrive. La lenteur du déclenchement du geste qui nous émeut. Un cri. Un déchirement ? Une envie. Tout devient clair - enfin - et on se tait.
Se détachent en filigrane
les buildings
sur la toile de brume épaisse :
Pétrographique.
Il y a aussi l'odeur de fumée et de sueur
qui grouille entre les hommes
les images des docks d'un Londres transfiguré :
Pétrographique.
L'écrivain qui se prétend scribe
penché sur son bureau
trace au crayon gris des milliers de débuts :
Pétrographique.
"Résiste, dit l'enfant, n'ouvre pas ce dictionnaire,
laisse toi porter par les visions d'un temps autre,
un temps pétrographique peut-être, qui sait ?"
Tourbillonnent les feuilles de l'automne
Et tombent au sol dès que l'hiver
Magie ? Revenir au printemps et
Se termine - ou débute - là où nous avions été
Il faudrait un pianocktail,
une lampe à arcs-en-ciel,
un plaid tout doux fait d'une surface d'eau,
un plafond à paillettes,
des guirlandes de jolis mots,
un lampadaire à feux d'artifice,
un message-papillon qui volerait jusqu'à son destinataire,
un petit nuage qui pleut une pluie d'espoir rose,
du sable fin sur un tapis,
un ptptmlbfizwizbiz au nougat,
un photophore à aurores boréales (en forme de pyramide du Louvre),
des oiseaux en papier qui volent,
un crépuscule portatif,
une douce langueur latente pour étirer le temps lorsqu'on se sent formidablement extraordinairement heureux,
un rideau de pétales de fleurs de cerisier tombant lentement et perpétuellement.
...
L'animal bondit puis tombe dans l'évier,
Faute de temps,
On aurait dit comme un homme brûlé vif,
Pas faute d'avoir vécu sur cette île labourable.
Coup de battant,
Enlaidissement majestueux du jugement nouveau,
Les cheveux du condamné s'échappent
Cheminée des gracieux coups de vice.
Pas faute d'avoir tenté
De n'avoir jusqu'au soleil rapporté qu'une seule et unique fleur,
Bien déchirée de la pendaison général des acolytes.
Si même dans une tenue glorifiant l'ego de la science,
Nous ne sommes capables que d'expressions bêtes et brutes,
En arriver ainsi me protège de toute déraison, folie et autre combine,
Forcée, frusquée, frottée contre moi par la boucle
De burins désagréables voire même antipathiques.
Assise sur le sol, séparée de tous
Mes yeux, dont les larmes s'échappent doucement, sont fixés vers le ciel
J'ai mal...
Somebody heals me from my pain
Perdue dans mes souvenirs,
J'essaye d'atteindre les nuages.
Les étoiles s'effacent peu à peu
I'm reaching closer
Des trous viennent heurter le ciel
Transpercés par une haine éclatante
Je la devine, je la ressens
Somebody tells me this is real
Les mains vers le ciel, je songe
L'espoir s’immisce en moi
Somebody frees me from my chains
Je rêve, non, j'y crois !
ECOUTE...
Tu entends ?
Loin des nuits féroces
Les soupirs véloces
Divaguent et divaguent
Vers d'autres lourdeurs atmosphériques
Qui ne m'appellent comme pacifique
Vois alors les essences écharpées
M'échapper, si plus parodique encore
Encore, encore, encore, ritournelle insistante, terrifiante, inévitable
Qu'on brûle et brûle sur le seuil lamentable
D'une nouvelle existence par deux fois déjà tuée
Par soupirs abîmés...
Soudainement recolorisés, euphorisés par cette mélodie aux teintes d'arc-en-ciel d'où naissent
Des flambeaux d'une perte amicale et amoureuse, qui rejettent
En bloc cette banale mélancolie
Qui lie les vices propices à la soif, embrassent
Ces rayons de joie, vers un univers solaire
Et feutré de sensations prioritaires
L'univers explose de couleurs, de chaleur, d'étreintes et d'effleurements, de bruit et de vie pour
Que des rires se fassent entendre dans les nuits de deuil, pour que le pavillon jovial que forment les regards s'embrase et fulmine
Du magma incandescent d'une renaissance
Illuminer, Rire, Tomber, Recommencer, Aimer.