Interprétation - Ana NB
on passe de l'intérieur à l'extérieur - on marche dans la vie dans les reflets de la vie - on s'arrête - la pierre ici dans l'ombre ressemble à une autre pierre - et ce chemin couvert de soleil à un autre chemin - ne pas approcher le bord de - on marche comme un aveugle un mur comme appui - [...] - on écoute l'homme sa voix derrière le bruit - on vole ses mots - on plaque ses mots quelque part - des mots comme des sorties de secours - on improvise une danse brutale sur un chemin à l'écart - on se perd dans un mouvement régulier - on passe de l'intérieur à l'extérieur - on attrape quelque chose pour renverser le jour -on dresse l'oubli de la nuit l'oubli du rêve - il fait si noir que pleurer nous est interdit
- Ana Nb -
Interprétation :
Ce poème me fait penser au récit d'un rêve ou d'un cauchemar. Marcher dans les reflets de sa vie, c'est entrer dans son inconscient. Lorsqu'on ne reconnait
l'univers de son rêve on est forcé de se rendre à l'évidence : on est aveugle d'une partie de notre propre nature. Quand Ana Nb nous parle de ses mots plaqués quelque part, on imagine des mots appris, retenus, lus qui tapissent notre esprit, notre coeur. Ces mêmes mots qui ressurgissent dans nos rêves et qui nous permettent de nous soulager d'idées trop imposantes, lourdes pour le monde réel. Les souvenirs ne sont pas toujours bons, cependant ils sont là, en nous, ils font mal et parfois pour les éliminer il faut mettre des mots ou des images sur nos pensées les plus sombres. Souvent la nuit, il arrive de se perdre dans un mouvement régulier, peut-être l'auteur nous parle t'il des phases du cerveau, celles là mêmes qui nous font rêver, qui nous aide à extérioriser, à nous libérer de ce qui se cache au plus profond de nous.