Création - Jeudi, 14h03 : Mathémapoétique
Nous sommes tous des identités remarquables dans cet intervalle parallèle.
Triste équation que celle
du temps et du soleil
dérivée du poivre des étoiles.
Le cercle inscrit au fond de mon iris
sur la cimaise des soupirs
pulse d'une sourde peur
Autour de mes poignets s'enroulent les racines
violacées des souvenirs vecteurs.
Les nervures ambrées du ciel se ramifient
colinéaires des brises crépusculaires,
sages comme un tourbillonnement d'aurore,
un maelström de lucioles d'or
à la belle ampleur scalaire.
La translation des âges discriminant les racines,
on sent souvent monter, des ramures des vieux pins,
lourdes, immémoriales, sablées de gouttes fines,
un profond parfum d'enfance et de lendemains.
Cette respiration, venue de ressacs lointains,
se niche comme un écho au creux de ma poitrine,
juste sous l'hypoténuse des côtes, doucement,
et m'enivre d'un rythme retrouvé, soudain.
L'angle polaire fond délicatement,
de tous millésimes,
tous azimuts
sans chemin de retour :
le dégel a commencé.
Et je vois le monde comme
- je vois l'univers des résultats possibles -
je vois le monde comme à travers
un prisme
au léger bris sur une arrête aiguë,
dont les éclisses scintillent ;
je vois le monde comme une étoile décaèdrique
- passée au crible (d'Ératosthène) -
Une hémisphère
capturant les réminiscences de l'aurore
et les latences de l'aube
et les hystérésis de la nuit
et étreint tous les vacillants,
fixe les vertiges,
les éblouissements,
illuminés.