Traduction - Michaël Glück
Avec l'aide de Valentina (Liceo Cecioni, Livorno), voici la traduction du poème palermo (p.68) qui, à l'origine, est écrit en italien dans le recueil Rouges. Merci à elle !
silence / dans le silence de la bouche, silence / terre, argile, pierres / il y a des cris / sous les pierres, il y a des cris / nos anciens cris / il y a notre salive / il y a notre peur / toutes les deux pétrifiées / puis les cailloux muets comme grumeaux de sang noir / les cailloux dans la fronde de nos contes /
on écrit dans le ciel / on écrit, on écrit / même si l'on a la bouche pleine de fangeuse peur / même si l'on a les yeux fermés à cause de la sécheresse de notre cœur terrorisé / on écrit / on danse / on chante /
on parle, oui, on parle / pour un autre silence / quand on tournera les pages vers le sourire rebelle /