Correspondance - Michel Brosseau
Lettre au poème « Tu Dis » (4)
Je serai brève. Pas aussi brève que toi, ô poème. Mais tu as su repérer en quelques phrases superbes et détachées ce à quoi est abonnée aujourd'hui la vie de nous tous, ou presque : la violence. Cet homme qui porte une lame de rasoir en pendentif, ces amulettes que l'on perd, les peurs qui nous hantent et la paranoïa qui monte en nous et en notre société, les morts qu'on déterre pour les dépouiller et les humilier et enfin toutes ces décapitations, ces corps humains débités comme de la viande en boucherie. Merci.