Voix poétique - Pêr-Jakez Hélias
Pêr-jakez est né le 17 février 1914 à Pouldreuzic. Il y passe son enfance, durant toute son enfance il écoute son grand-père, "un conteur merveilleux", lui raconter des histoires. En 1929 il retranscrit plusieurs de ses légendes.
Durant ses études il obtient d'exellents résultats, obtenant une bourse pour entrer au lycée. En 1932 il obtient son BAC et à la rentrée 1938 commence sa carrière dans l'enseignement. Il commence à écrire après guerre, ses oeuvres sont d'abord théâtralse, j'usqu'en 1960 où il commence à écrire des oeuvres poétiques. Son oeuvre rend hommage à la cause qu'il a défendue toute sa vie et à son pays la bretagne. En effet l'oeuvre de Pêr-Jakez Hélias ne peut être comprise qu'en la mettant en relation avec son combat pour la culture bretonne (fondateur de la radio en breton et du festival de Cornouaille).
Poème: "La chanson de Dolly Pentraeth"
Mon pays sent le cheval chaud
L'ajonc broyé, la terre humide
Le vent de mer et le fumier
La boue et le ciel, c'est tout comme
Mon pays sent très pur, très fort
Le sentait plutôt, je veux dire,
Son parfum s'en va tous les jours
Avec les noms des grands chemins
Dolly Pentraeth, il est grand temps
De laisser aller ce qu'on aime
Le monde a changé son odeur
Ou notre odeur changé de monde
Dolly Pentraeth ! Dolly Pentraeth !
Mes gens regardent le soleil
Le ver de terre et l'alouette
Le gros pain d'orge et le fricot
La pluie et le grain, c'est tout comme
Mes gens regardent bas et loin
Regardaient plutôt, je veux dire,
Leurs yeux ont perdu la clarté
Avec la face du Seigneur
Dolly Pentraeth, il est grand temps
De laisser aller ce qu'on aime
Nous n'avons plus ni frère ni sœur
Et nos cousins sont tous à vendre
Dolly Pentraeth ! Dolly Pentraeth !
Ma langue chante avec ses mots
Les grands aïeux, les pauvres bougres
L'exil du monde et le grand jour
La vie et la mort, c'est tout comme,
Ma langue chante son breton
Le chantait plutôt, je veux dire,
Sa voix s'éloigne à chaque fois
Qu'on met en terre un laboureur
Dolly Pentraeth, il est grand temps
De laisser aller ce qu'on aime
Avec le dernier cri du cœur
Dont le silence est la réponse
Dolly Pentraeth ! Dolly Pentraeth !
Mon pays sent le cheval chaud
L'ajonc broyé, la terre humide
Son parfum s'en va tous les jours
Avec les noms des grands chemins
Dolly Pentraeth ! Dolly Pentraeth !